Un 1er décembre mémorable… (I)

L’autre jour, dans un restaurant parisien, j’ai entendu sans le vouloir, à cause de la proximité des tables, une conversation entre quatre jeunes filles.

Elles « débattaient » d’un sujet assez banal : « Quel est mon mois préféré dans l’année ? »

En entendant leurs arguments, je me suis posé la même question. Ce n’est pas le moment, ni l’endroit approprié pour lister cette suite d’affirmations ! Mais, étant au mois de décembre, je me suis demandé « comment s’inscrit le mois en cours dans cette liste ? »

Pour moi, décidément, décembre n’est pas un mois que j’aime !

Tout au moins, les premières trois semaines ! Pourquoi ça ? Simple !

A Paris, au mois de décembre, il fait souvent froid et gris ! Quand il ne pleut pas !

Les passants courent à droite et à gauche pour acheter des cadeaux (une dépense difficile à estimer à l’avance !), les restaurants sont, souvent, vides (il faut faire des économies …pour acheter des cadeaux !), même chose pour les salles de spectacles etc., etc.

Et pourtant, depuis 35 ans, j’attends avec impatience l’arrivée du 1er décembre ! L’explication ? Toujours aussi simple !

Pour ceux qui ne sont pas familiarisés avec l’histoire récente de la Roumanie, je précise :

« La Fête nationale roumaine a été fixée au 1er décembre par une loi adoptée en 1990, pour commémorer l’Assemblée d’Alba Iulia du 1er décembre 1918 qui proclama l’union de la Transylvanie avec le Royaume de Roumanie. Cet événement est considéré comme le moment fondateur de l’État roumain moderne.

Après la Révolution de décembre 1989 et la chute du régime communiste, le Parlement roumain a voulu rompre avec l’ancienne fête nationale du 23 août (date de l’alliance avec les Alliés en 1944, célébrée sous le régime communiste). En 1990, une loi a été votée pour établir le 1er décembre comme nouvelle fête nationale officielle. »

Certes, la fête nationale roumaine est atypique car elle tombe en plein hiver, ce qui rend les célébrations en extérieur parfois difficiles. Mais, c’est ainsi !

C’est aussi pour cette raison que, pendant 15 ans, à l’époque où je travaillais encore, je m’arrangeais souvent pour me trouver dans un pays chaud, au moment du 1er décembre.

Ainsi, j’ai eu la grande chance de célébrer cette date historique, plus d’une fois, en Amérique du Sud, essentiellement en Argentine, au Chili et au Pérou.

Maintenant, il m’est un peu difficile d’aller, tous les ans, aussi loin !

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A Boulogne ?… « Yes ! » (II)

Boulogne, le 6 novembre 2025

Je ne m’attarderai pas trop sur le sujet de l’opérette à laquelle j’ai assisté ce soir !

Il suffit de préciser, avec les présentateurs boulonnais, que : « Le livret de l’opérette Yes !  doit beaucoup au théâtre de boulevard parisien : « un mariage pour rire » qui devient « un mariage pour de bon », des aspirations contrariées, des personnages colorés, irascibles, incontrôlables… ».

Autrement dit, les règles du genre… il y a 100 ans, comme aujourd’hui !

Et affirmer qu’il s’agit d’une « satire sociale », c’est un peu… chercher midi à 14 heures !

Mais, proclamer que « les thèmes jazzy entêtants composés par Maurice Yvain nous entraînent dans ce tourbillon » est tout à fait exact. Et les jeunes interprètes, dont certains démontrent de réelles aptitudes vocales ou un vrai don pour le style bouillonnant du genre, rendent l’exercice fort agréable.

A la fin de la soirée, j’ai rencontré Jean-Noël Poggiali, qui s’est chargé de l’adaptation et de la mise en scène du spectacle. 

Après l’avoir félicité pour la réussite de celui-ci, qui a fait salle comble, je lui ai suggéré de le présenter au Festival de l’Opérette de Lamalou-les-Bains.

A ma grande surprise, le metteur en scène de la soirée m’a appris qu’il connait fort bien cet évènement artistique annuel et qu’il a même joué dans des spectacles présentés dans le théâtre du cœur de l’Hérault précédemment mentionné !   Continue reading

A Boulogne ?… « Yes ! » (I)

Boulogne, le 6 novembre 2025

Il y a quelques jours, j’ai remarqué dans « Kiosk », le supplément culturel de la revue BBI (Boulogne-Billancourt Information) du mois de Novembre, qui recense les « sorties » de ma ville, une nouvelle qui… m’a « interpelée » :

« Jeudi 6 et samedi 8 Novembre à 20H

Yes ! de Maurice Yvain

Opérette sur les thèmes jazzy de 1928.

Conservatoire. Auditorium. Entrée gratuite sur réservation »   

Je dois avouer que, si j’ai entendu, plus d’une fois, des airs extraits des opérettes de Maurice Yvain, je n’ai jamais assisté à un spectacle entier avec une de ses œuvres !

Pour mémoire :

« Maurice Yvain est un compositeur français né le 12 février 1891 dans le 2e arrondissement de Paris et mort le 27 juillet 1965 à Suresnes

À partir de 1903, il étudie au Conservatoire de Paris où il est l’élève de Louis Diémer et Xavier Leroux. Excellent pianiste, il donne des concerts à Monte-Carlo et dans le cabaret parisien « Quat’z’Arts ».

Dans les années 1920, il commence à composer des opérettes ; son œuvre maîtresse est Ta bouche (1922). Ses pièces se caractérisent par leur précision rythmique, leur fantaisie et la souplesse de la phrase musicale. Par la suite, il compose également de grandes opérettes sentimentales… On lui doit la musique de nombreuses chansons à succès dans les années 1920, telles que Mon homme (avec Albert Willemetz, Channing Pollack, Jacques Charles), J’en ai marreEn douceLa JavaLa Belote, etc.

Il composa également la musique de célèbres opérettes : Ta boucheLà-hautPas sur la boucheChanson gitane, etc. »

C’est le moment idéal pour « passer à l’acte » ! En ce moment, on fête un peu partout, le centenaire de « l’Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes », tenue à Paris en 1925, qui a marqué l’apogée du style Art déco et a eu un impact significatif sur l’architecture et les arts décoratifs.

Nous avons décidé d’aller assister à ce spectacle. Continue reading

Il libro sospeso…

Questo testo è stato pubblicato sulla rivista « Siamo di nuovo insieme », n. 137-138 giugno – setembre 2025, curata dall’Associazione degli Italiani in Romania RO.AS.IT di Bucarest.

 “S’è spenta la vita della splendida Venezia,
Non odi più canzoni, non vedi più lumi di danza;
Sulle scale di marmo, sugli antichi portali,
Batte solo la luna ed inargenta i muri.

Come su di un cimitero, il Silenzio si stende sulla città
Prete decrepito sopravvissuto al naufragio degli anni,
San Marco batte, sinistro, la mezzanotte

Mi trovavo a Venezia nel Sestiere Cannaregio quando ho sentito da qualche parte, in lontananza, suonare una campana che annunciava la mezzanotte.

Forse per questo mi sono tornati in mente i versi di Eminescu. Intorno a me, l’atmosfera era esattamente quella descritta da “l’ineguagliabile” poeta un secolo e mezzo fa: “Non odi più canzoni, non vedi più lumi di danza…”, i ristoranti chiusi, le serrande dei negozi abbassate… solo qua e là la strada era illuminata da un lampione discreto, nonostante fossi sulla calle principale, che porta dalla Stazione Santa Lucia a Ponte di Rialto, e più giù, verso Piazza San Marco.

Sembra che, a partire dalla pandemia, la maggior parte dei ristoranti abbia conservato la (brutta) abitudine di chiudere alle ore 22:00, e di prendere l’ultima ordinazione alle 21:45. Continue reading

« Human scale » la Bienala de la Veneția

« Termenul Bienala de la Veneția este folosit în mod obișnuit pentru a se referi la Expoziția Internațională de Artă Contemporană a Bienalei de la Veneția (Esposizione internazionale d’arte di Venezia). Bienala este considerată unul dintre cele mai prestigioase evenimente artistice din Europa și din lume. Este, de asemenea, unul dintre cele mai vechi, fiind creată în 1893 și organizată pentru prima dată în 1895 sub numele de „Expoziția Internațională de Artă a Orașului Veneția”.

A doua ediție, care i-a adus numele de „Bienală”, a avut loc doi ani mai târziu. Începând cu Bienala din 1934, expoziția a fost denumită „arte contemporanea” (arte contemporane).

În 1938, a fost redenumită « Bienala de la Veneția », fără alte specificații, iar în 1940 a avut loc în ciuda războiului. O extindere în 1938 a permis găzduirea a două noi pavilioane: Iugoslavia (astăzi doar Serbia) și România. »

În 2025, « La Biennale di Venezia » îmbracă o formă neobișnuită ! În loc să prezinte « arta contemporană », ea este dedicată… arhitecturii !

E drept că, deseori, în ultimele decenii, construcțiile arhitecturale îmbracă forma unor opere de artă contemporană ! Continue reading

Il libro sospeso…

Acest text a fost publicat în no. 137-138 (iunie -septembrie) al revistei « Siamo di nuovo insieme » editată de Asociația Italienilor din România la București.

În noiembrie 2025, numărul articolelor publicate pe acest site a depășit pragul simbolic de 700! În 2024, site-ul a totalizat 61.000 de « vizitatori unici » și peste 210.000 de vizite. Pentru anul în curs, aceste cifre sunt deja în creștere cu aproximativ 4% față de prima jumătate a anului trecut. Aceasta în ciuda absenței complete a publicității pentru site, precum și a alegerii deliberate de a ignora rețelele de socializare. Le mulțumesc sincer tuturor celor care îmi urmăresc scrierile, săptămână de săptămână, și promit să fac tot posibilul… pentru ca să nu-i dezamăgesc în viitor!

« S-a stins viața falnicei Veneții,
N-auzi cântari, nu vezi lumini de baluri;
Pe scări de marmură, prin vechi portaluri,
Pătrunde luna, înălbind pereții.

Ca-n țintirim tăcere e-n cetate.
Preot ramas din a vechimii zile,
San Marc sinistru miezul nopții bate. »

Ma aflu la Veneția în Sestriere Cannaregio și aud undeva, departe, sunând un clopot care anunță miezul nopții. Poate că de aceea îmi vin în minte versurile lui Eminescu. În jurul meu, atmosfera este exact ca și cea descrisă de poetul « fără pereche », acum un secol și jumătate : « N-auzi cântări, nu vezi lumini de baluri… », restaurantele sunt închise, obloanele prăvăliilor trase… doar din loc în loc mai luminează strada un felinar discret. Cu toate că mă găsesc pe principala « calle » ce duce de la Stazione Sta. Lucia la Ponte di Rialto și, mai departe, spre Piazza San Marco ! Continue reading

Il était une fois à Montmartre…

Ce texte a été publié dans le no. 18 de la revue « Planet Paris Montmartre » daté du 3e trimestre 2025.

Au mois de novembre 2025, les textes publiés sur ce site ont dépassé la barre symbolique de 700 ! Le site a totalisé, en 2024, 61 000 « unic visitors » et plus de 210 000 « visits ». Pour l’année en cours ces chiffres sont déjà en augmentation d’env. 4%, pour le premier semestre. Ceci, malgré l’absence de toute publicité pour le site, tout comme le choix assumé d’ignorer les réseaux sociaux.

Je remercie du fond du cœur tous ceux qui suivent mes écrits, semaine après semaine, et je promets de faire de mon mieux… pour ne pas les décevoir à l’avenir !

…et dans sa grande banlieue !

L’autre jour, dans une boutique « Second hand » qui vend des vieilleries, je suis tombé sur une pile de disques « Vinyle 45 Tours Microsillons », semblables à tous ceux que nous avons si bien connus. Je parle des enfants nés au milieu du siècle dernier ! Continue reading

En balade avec Hugues Aufray !

Ce texte a été publié dans le no. 18 de la revue « Planet Paris Montmartre » daté du 3e trimestre 2025.

On ne refuse, sous aucun prétexte, un rendez-vous avec Hugues Aufray !

Non seulement parce que ses chansons, connues et fredonnées par chacun d’entre nous… depuis des décennies, sont l’assurance d’une musique de qualité, mais aussi parce que ce musicien est aussi une vraie force de la nature et un modèle de longévité artistique. Combien sont ceux qui, à un âge dépassant les quatre-vingt-dix « printemps », sont encore capables de soutenir un récital de plus de deux heures ? Et cela, en enflammant une salle, souvent debout, avec des tubes d’il y a plus de 60 ans ?

C’est pour toutes ces raisons que, en découvrant l’annonce du récital d’Hugues Aufray le 18 mai 2025 dans la salle devenue mythique de « Zinga Zanga » près de Béziers, mon épouse et moi nous nous sommes dépêchés de réserver nos places.

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