Ma première nuit à Paris… toujours !

La Bastide Vieille, le 18/11/2020

Feuilles de journal

 

Ce texte a été publié dans la revue « Planet Paris Montmartre » no.4, daté du 4ème trimestre 2021.

Avec seulement quatre numéros publiés à ce jour, une revue peut paraître « une nouvelle venue » dans l’espace éditorial parisien. En réalité, « Planet Paris Montmartre » est le dernier avatar de publications qui ont existé pendant plus de trente ans :

-en 1987, apparaissait le magazine « MONTMARTRE »,

-en 1990, voyait le jour la revue « PARIS-MONTMARTRE », qui s’est imposé très vite comme une permanence incontournable dans le paysage médiatique parisien,

-et puis, voila « PLANET PARIS MONTMARTRE », dont le premier numéro date du 4e trimestre 2020.  

Tous ces magazines ont un point en commun : le fondateur, Directeur de la publication, est M. Midani M’BARKI, personnalité artistique bien connue du monde montmartrois depuis des décennies !  

Le lancement du 4e numéro a eu lieu dans le réputé cabaret de la Butte, près de la Place du Tertre,  « Chez ma cousine ».

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Ma première nuit à Paris

La Bastide Vieille, le 18/11/2020
Feuilles de journal

 

Le 10 septembre 1967, quand j’ai débarqué à Orly, arrivant de ma Roumanie natale accompagné de mes parents, j’étais au septième ciel !

J’attendais ce jour depuis 16 ans ! En effet, c’est en 1951 que nous avons fait la première demande pour quitter le pays. 

C’était rien, à côté de l’attente de mon père. Il avait fait ses études d’ingénieur en France, qu’il avait quitté en 1931, et depuis il rêvait d’y retourner.  

Moi, j’avais été élevé dans l’idée qu’un jour « nous vivrons en France », dés mon plus jeune âge. Ce qui fait que, par moment, je refusais de parler le roumain !

C’est vrai que les films de Fernandel, Louis de Funès ou Jean Marais ne faisaient qu’attiser cette envie. 

A l’arrivée à l’aéroport, nous avons été attendus par un cousin de ma mère, qui nous a amené chez lui. Repas, palabres, souvenirs etc. ont fait passer l’après-midi comme un rêve.

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Anch’io sono pittore !

Boulogne, 25/05/2020

 

En cette période de confinement forcé, les réseaux sociaux tournent à plein régime. Et l’on reçoit, des quatre coins du monde, les mêmes « marronniers »  (Un marronnier en journalisme est un article ou un reportage d’information de faible importance meublant une période creuse, consacré à un événement récurrent et prévisible. Les sujets « débattus » dans un marronnier sont souvent simplistes, parfois mièvres.  )

Tout ça, occupe les internautes désœuvrés !

Parmi les messages envoyés, les jardins japonais occupent une place d’honneur.

C’est ainsi que j’ai reçu, plusieurs fois, l’image d’un superbe cerisier en fleur du Japon. 

En la regardant, une idée me vint à l’esprit :

« Anch’io sono pittore ! » 

C’est l’exclamation émise, paraît-il, par  Correggio (1404 – 1534), à Bologne, devant le tableau représentant Sainte Cécile par Raphaël. On peut la modifier en disant : « Anch’io sono poeta ! » ou de toute autre façon, dit mon « Dictionnaire des citations et locutions étrangères »,

édité par B. Marian à Bucarest, il y a plus de cent ans, en 1916. 

J’ai hérité de ce livre en 1960, au moment du départ précipité d’une tante vers la France, qui a dû abandonner tous ses biens.

J’aime tellement ce livre que je l’ai relié moi-même, avec la couverture d’un cahier « pour écoliers » de l’époque. Puis, je l’ai amené en France, à notre départ de Roumanie.  Continue reading

Otro modelo, otro color ! (IV)

La Bastide Vieille, le 17/02/2020

 

 L’étape romaine était le moment clé de ce périple israélo-italien ! 

Puisque, dans les étapes précédentes, il s’agissait de ramasser les fruits des actions du passé, alors qu’à Rome il fallait livrer une nouvelle bataille : celle de l’encadrement des tableaux argentins !

Les données du problème étaient connues et définies de longue date. Il s’agissait, dans un premier temps, de trouver des cadres adaptés aux peintures de style colonial sud-américain, à un prix raisonnable, et  faire faire le travail dans le laps de temps dont je disposais à Rome. 

Dans un deuxième temps, arriver à transporter les tableaux encadrés en avion, jusqu’à Paris, sans me ruiner et sans les abîmer !  

Plutôt simple !

Facile à dire ! Mais à réaliser ? Les paris sont ouverts. 

Je bénéficiais, heureusement, de l’expérience du passé : trois tableaux encadrés déjà à Rome et trimbalés à travers 5 pays européens.  Continue reading

Ballade d’un bel été qui ne craint pas l’automne…

Cartagena de Indias, 5/12/2018

En Méditerranée – Georges Moustaki

« … Il y a un bel été
Qui ne craint pas l’automne,
En Méditerranée… »

J’ai passé un été magnifique!

Entre juillet et août, j’ai sillonné la France du haut en bas : trois jours à Nantes, deux jours à Vannes, deux jours à Dunkerque, un jour à Malo-les-bains, puis deux jours à Nîmes, deux jours à Uzès, un jour au Pont-du-Gard, un jour à Collioure…

Sans parler des 4 semaines passées à la Bastide Vieille près de Béziers, dans notre résidence secondaire, en plein Languedoc. Pendant tout ce temps, nous avons reçu des visiteurs ou rencontré des amis venus de France ou des quatre coins du monde.

Tout ça, alors que les journaux et les TV s’empressaient de nous submerger sous le flot des nouvelles alarmantes (feux de forêts, canicule, inondations, sécheresse, attentats, grèves,…que sais-je!). Pendant tout ce temps, j’ai profité de la douceur du climat Méditerranéen, des architectures romanes et du XIXe siècle, des festivals de folklore, de musique classique ou des opérettes, des feux d’artifice ou des corridas, des “Son et lumière “, comme des danses régionales…

Un été de rêve!

Une vraie parenthèse dans la grisaille et le terrorisme que tentent de nous imposer les “politicards et journaleux” de tout bord, pour cacher la faillite des “valeurs” qu’ils ont défendu ou imposé pendant des décennies. Continue reading

Povestea tabloului care a traversat cinci ţări… (II)

…şi a făcut un pui !

 

Secondo tempo !

 

Atena, 3/12/2017

Mărturisesc că, în mai bine de 40 ani de vizite repetate la Atena, nu am locuit niciodată în cartierul « Omonia » !

L-am considerat dintotdeauna prea modern, prea impersonal, prea « geometric ». Alegeam, de-a lungul anilor, un hotel lângă “Syntagma”, alături de “Plaka”, o zonă mai tradiţională, mai tipică şi, în ultimii ani, mai boemă. 

Insă, de această dată, am decis să fac o nouă experienţă, cu atât mai mult cu cât preţul camerei, la hotelul « Vienna », era foarte atractiv ! 

Aflat pe o arteră majoră a oraşului, care duce de la « Omonia » la Pireu, îmi imaginam că voi da peste un cartier grecesc al anilor ’30 – ’50. 

Aşa şi este… pe artera principală ! Pentru că, după ce dai colţul, te trezeşti undeva… între Etiopia, Pakistan şi Maroc! Până şi vânzătorul de la chioşcul de ziare nu vorbeşte decât… pakistaneza sau o engleză foarte aproximativă. Normal ! N-a sosit în Grecia decât de două luni ! 

De altfel, toate prăvăliile care vând sau repară telefoane (poţi întâlni până la cinci pe aceeaşi stradă !) sunt ţinute numai de pakistanezi. Şi mi s-a spus, în mod confidenţial, că toţi ar veni din aceeaşi familie ! De unde, « unitatea » preţurilor cerute !  Continue reading

Povestea tabloului care a traversat cinci ţări… (I)

…şi a făcut un pui !

Scenariu pentru un program « reality show » sau “road movie” de televiziune  

Roma, 13/10/2017 

In octombrie 2016, eram la Roma şi, mai mult ca să treacă timpul, am intrat în magazinul unui anticar, de pe « Via dela Scrofa ».

Acolo am văzut un tablou care mi-a plăcut. Ah ! Nu era cine ştie ce ! O vedere dintr-un port în sudul peninsulei, cu câteva bărci cu pânze şi nişte personaje în faţa unor case mediteraneene. Tabloul, care poartă o semnătură ininteligibilă, este pictat pe lemn de placaj şi are dimensiunile de 50cm X 30cm. 

 

N-am rezistat tentaţiei şi l-am cumpărat pe nimica toată. Il vedeam deja pe peretele casei noastre din Languedoc. Numai că, mai întâi, trebuia să-i găsesc un cadru potrivit. Nicio problemă ! La Roma mişună atelierele de « corniciai », cu o varietate de rame fără egal în lume. 

Am intrat în prăvălia celui din colţul străzii, chiar alături de hotelul meu.

Am ales un cadru care se potrivea cu tabloul meu şi l-am întrebat pe patron care e preţul :

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La station « Tamara »

Il y a bien longtemps, quand j’avais huit ou neuf ans, en tout cas bien avant 1956, année du début de la déstalinisation dans les pays de l’Est, il y avait dans mon livre de classe à Bucarest, en Roumanie, un texte qui m’a tellement impressionné qu’aujourd’hui encore, tant d’années plus tard, il est resté gravé dans ma mémoire.

Ce texte, intitulé « La station Tamara », racontait l’histoire d’une petite fille, de son prénom Tamara, qui vivait au long de la ligne du chemin de fer Moscou-Vladivostok, quelque part au fin fond de la Sibérie. Son père, cantonnier de son état, était obligé par le règlement de sortir plusieurs fois par jour de sa maisonnette et se présenter au garde-à-vous, avec le fanion dans la main gauche et saluant de la main droite près du képi, à chaque passage d’un train qui, bien entendu, ne s’arrêtait jamais dans ce lieu perdu, au milieu de la steppe russe.

Et ainsi passèrent les saisons, l’été brûlant de la taïga ou l’hiver avec ses vents acérés venus du Pôle Nord, soulevant des congères de neige qui atteignaient par moment plusieurs mètres de hauteur. Tamara se plaisait bien dans ce paysage de rêve, nageant en été dans les étangs voisins, patinant en hiver sur la glace des mares gelées ou dévalant en traîneau les pentes enneigées du voisinage.

La"station Tamara" à la Bastide Vieille

La”station Tamara” à la Bastide Vieille

Jusqu’au jour, vers l’âge de sept ans, où c’est posé le problème de la scolarisation de Tamara.

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