Dis ! T’as vu Monte – Cristo ? (V)

La Bastide Vieille, 22/07/2024

Il n’y a pas qu’à Rome que des lieux ou noms me rappellent le Comte de Monte-Cristo !

A Paris, par exemple, j’y pense chaque fois quand je passe par les Grands Boulevards. En particulier, au carrefour de la rue de la Chaussée-d ’Antin avec le Boulevard des Italiens.

La rue du Helder, aujourd’hui

A quelques dizaines de mètres, se trouve la rue du Helder.

Dans le « Comte de… »  on peut y lire, à la fin du Tome II :

« Il fut fait comme disait Albert, et le lendemain, à cinq heures de l’après-midi, les deux jeunes gens se quittaient, Albert de Morcerf pour revenir à Paris, Franz d’Épinay pour aller passer une quinzaine de jours à Venise.

Mais, avant de monter en voiture, Albert remit encore au garçon de l’hôtel, tant il avait peur que son convive ne manquât au rendez-vous, une carte pour le comte de Monte-Cristo, sur laquelle, au-dessous de ces mots : « Vicomte Albert de Morcerf, » il y avait écrit au crayon : 

21 mai, à dix heures et demie du matin,

27, rue du Helder. » 

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Dis ! T’as vu Monte – Cristo ? (IV)

La Bastide Vieille, 22/07/2024

 

« J’ai fini la soirée, selon une bonne tradition instaurée depuis quelques années, avec… un autre Valadier !

« Popolo », en 1909, en 1968 et en 2020 !

« Popolo », en 1909, en 1968 et en 2020 !

J’ai traversé d’abord la Piazza del Popolo, dessinée par Giuseppe Valadier, le fils du précédent, « architecteurbanistearchéologue italien, né le 4 avril  1762 à Rome et mort dans la même ville le 1er février 1839 ». 

J’ai pris ensuite un capuccino à « L’Hôtel de Russie », toujours un projet de Giuseppe Valadier.

Je viens ici toujours tard dans la soirée.  Le plus souvent, il n’y a plus beaucoup de monde dans le jardin. Mais, cette fois-ci… il n’y avait personne ! Mois de janvier oblige ! … » 

Ce sont mes souvenirs de la Piazza del Popolo, en 2020, racontés dans le texte : Otro modelo, otro color ! (IV) | ADRIAN ROZEI (adrian-rozei.net) 

Mais, les histoires du Comte de Monte-Cristo au même endroit sont bien plus dramatiques ! 

«  passons par la rue du Cours, nous enverrons la voiture nous attendre sur la piazza del Popolo, par la strada del Babuino ; d’ailleurs je ne suis pas fâché non plus de passer par la rue du Cours pour voir si des ordres que j’ai donnés ont été exécutés…

Franz sourit ; un instant après le comte rentra. Continue reading

Dis !  T’as vu Monte – Cristo ? (III)

La Bastide Vieille, 22/07/2024

 

« C’était en 1968.

Quand l’été est arrivé, j’ai dû choisir l’endroit où j’allais passer mes premières longues vacances en tant que personne libre.

La décision n’a pas été facile du tout : je pouvais choisir n’importe quel pays du monde, sauf les pays communistes. Mais des moyens financiers limités et un peu de logique m’ont poussé à choisir entre l’Espagne et l’Italie. Et, en regardant les offres sur la liste des Œuvres universitaires, j’ai décidé d’aller à Rome. Et pour ne pas faire les choses à moitié, j’ai choisi un séjour de 15 jours.

J’ai atterri dans la capitale italienne après un long voyage, d’environ 24 heures, qui m’a permis de longer la côte, de Gênes à Rome, et ainsi commencer à découvrir le paysage maritime transalpin. Déjà dans le train, j’ai remarqué avec stupéfaction que je comprenais assez bien l’italien. Peut-être que dans une vie antérieure, j’avais été Italien !

À Rome, le petit hôtel que j’avais choisi parmi ceux proposés par les Œuvres universitaires, était situé en plein centre de la ville. En réalité, la « Pensione del Leoncino », comme cela se produit souvent à Rome, occupait un étage d’un immeuble résidentiel de la capitale, tandis qu’au rez-de-chaussée se trouvaient des magasins d’alimentation et de vêtements.

Je me souviens aussi d’un garage au coin de la rue, qui dérangeait les copropriétés avec ses voitures garées n’importe comment et qui empêchait la circulation déjà difficile du quartier. Les marchands ambulants étaient présents ici en toutes saisons avec leurs carrioles remplies de toute sorte de marchandises, auxquelles ils faisaient de la publicité en hurlant à tue-tête. Et si les voisins protestaient, ils rassemblaient leur fatras d’objets hétéroclites et repartaient quelques mètres plus loin. 

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Dis !  T’as vu Monte – Cristo ? (II)

La Bastide Vieille, 22/07/2024

Et Monte – Cristo, dans tout ça ?

Je dois avouer que je ne me souviens pas si j’ai lu, pour la première fois, le roman d’Alexandre Dumas intitulé « Le Comte de Monte – Cristo » en roumain ou en français !!

Très probablement en roumain. Parce que, un tel « monument » de la littérature internationale était traduit régulièrement même dans des pays… au-delà du rideau de fer.

En tout cas, je m’imagine ne pas avoir lu la version intégrale : un livre de 1400 pages en 6 volumes… ça marque pour la vie !

Bien-sûr, il y a eu d’autres « saga », comme par exemple, « Forsyte Saga » avec autant de volumes, sinon davantage, mais chaque volume portait un titre diffèrent. Je pense que mon « Monte – Cristo » ne comportait que trois volumes, en roumain.

Mais, à la même époque, et très probablement ce fût la raison pour laquelle j’ai décidé de lire le livre, est apparu sur les écrans roumains le film avec le même titre, tourné en France.

Etrangement, parmi la dizaine de versions existantes pour les films réalisés d’après le livre d’Alexandre Dumas indiqué, celle de 1961 est très, mais très rarement mentionnée. Continue reading