Monte-Cristo ? …l’aventure continue ! (III)

La Bastide Vieille, janvier 2025

 

« Etat civil du Comte de Monte-Cristo

Puisque nous causons, chers lecteurs, je puis bien vous dire ici quelques mots pro domo meâ.

Oh ! il s’agit de fort peu de chose, d’une simple calomnie qui se débite à mon endroit depuis quelque vingt-cinq ans.

Vous voyez qu’il y aura bientôt prescription.

Mais où prendrai-je le temps de répondre à mes détracteurs, quand je trouve à peine le temps de répondre à mes amis ! On s’est toujours fort inquiété de savoir comment s’étaient fait mes livres, et surtout qui les avait faits.

Il était si simple de croire que c’était moi, que l’on n’en a pas eu l’idée.

Et, naturellement, ce sont ceux de mes ouvrages qui ont obtenu le plus de succès, dont on me conteste le plus obstinément la paternité.

Ainsi, pour ne parler aujourd’hui que d’un seul, en Italie, on croit généralement que c’est Fiorentino qui a fait le Comte de Monte-Cristo.

Pourquoi ne croit-on pas que c’est moi qui ai fait la Divine Comédie ? J’y ai exactement autant de droits.

Fiorentino a lu Monte-Cristo comme tout le monde, mais il ne l’a pas même lu avant tout le monde, – si toutefois il l’a lu.
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Monte-Cristo ? …l’aventure continue ! (II)

La Bastide Vieille, janvier 2025

  

Revenons à ma revue et au texte d’Alain Decaux.

Tout d’abord, Decaux raconte une histoire de fantaisie, en imaginant une visite d’Alexandre Dumas au château d’If, sur l’île qui se trouve en rade de Marseille, à l’époque du Second Empire.

Et, parmi les touristes de passage, qui pouvons-nous rencontrer ? Vous l’avez deviné ! Alexandre Dumas lui-même !

Voici, en facsimilé, le récit d’Alain Decaux.

Pour ce qu’il en est de la réalité de l’aménagement des (fausses) cellules d’Edmond Dantès et de l’abbé Faria, selon les documents consultés, « la date exacte de leur installation n’est pas clairement mentionnée dans les sources disponibles ».

Mais, cette visite aurait pu avoir lieu ! Continue reading

Monte-Cristo ? …l’aventure continue ! (I)

La Bastide Vieille, janvier 2025

Plus de six mois sont passés depuis la sortie du film « Le Comte de Monte-Cristo » et nous sommes en pleine « Monte-Cristo-mania » !

La preuve ?

-Le film a totalisé plus de 9,5 millions d’entrées, alors que les auteurs comptaient, tout au plus, sur 4 à 4,5 millions au moment de l’écriture du scénario ! « Nous attirons 150 000 curieux par jour et cette tendance ne faiblit pas », affirmait la production, déjà, au mois de juillet. « Autre preuve de la belle unanimité autour du projet : la note de 4,5/5, accordée par les spectateurs sur Allociné, soit la meilleure moyenne jamais enregistrée pour un long-métrage français sur ce site ! »

– On ne peut pas entrer dans une librairie majeure de « France ou de Navarre » sans tomber sur un stand qui propose cinq ou six variantes du chef-d’œuvre d’Alexandre Dumas, depuis la version en livre de poche jusqu’à l’édition brochée et cartonnée de luxe. Malgré, au minimum, deux volumes qui totalisent plus de 1500 pages.

Chez Gallimard, on a réimprimé le livre en deux tomes à la fin du mois de mai. « Au cumul, le tirage pour le premier tome est de 35 000 exemplaires et de 27 000 pour le second. » En version Pléiade, « les ventes ont pour leur part augmenté de… 248% entre la semaine qui a précédé la sortie et celle qui a suivi le lancement. » Toujours au mois de juillet !

-Que dire des sites en rapport avec l’action du roman ou la vie de son auteur (le Château d’If, le Château de Monte-Cristo etc.) ? Le nombre de visiteurs, en période estivale, a explosé !

Et pourtant, malgré cet engouement du public, bon nombre de zones d’ombres, par rapport à la genèse du roman, subsistent encore.

Il faut dire que l’auteur, malgré de longues explications fournies en son temps, a su ménager quelques zones d’ombre, qui n’ont été éclairées que… près d’un siècle après la sortie de son chef-d’œuvre.

Même si je me suis investi personnellement dans les recherches attachées aux « à cotés » du sujet, je n’ai résolu une partie de ces mystères que grâce à de heureux hasards et… beaucoup d’entêtement !

Voici comment ! Continue reading

Un après-midi… pas perdu ! (II)

Boulogne, 28/01/2025

Feuilles de journal

 

En sortant du musée, j’étais un peu déboussolé.

J’avais envie d’assouvir ma frustration en me plongeant dans une ambiance « moyen-orientale » !

Comme a chaque fois que cela me prend, je suis allé au restaurant « Samaya », dans la rue de la Saussiére. Ici, je suis sûr de rencontrer quelqu’un avec qui je peux « échanger » des avis où des impressions sur ce sujet. Surtout, à propos du Liban et de la Syrie.

C’est pour ça que je m’installe toujours dans la première salle, près de l’entrée, là où arrivent ceux qui commandent des plats à emporter et qui disposent de quelques minutes d’attente. Mais, aussi, le patron et sa famille, que je connais depuis… pas mal d’années.

Dans ce restaurant, je suis sûr de bien manger ! Toujours, des plats traditionnels, comme ceux que je savourais dans les maisons de mes amis libanais, dans les années ’70 –’80.

Je déjeunais, en ce temps-là, parmi les enfants de la maison et les invités ou les membres de la famille de passage. Il y avait toujours un « invité surprise », qui, quelque fois, ne faisait que picorer un mezze ou deux, entre deux séances de shopping ou deux rendez-vous d’affaires ! 

Et, en écoutant leur conversation, dont je ne comprenais qu’un mot ou deux (ceux prononcés en français !), j’avais l’impression d’être (très) au courant des potins de la ville de Beyrouth. Quelques fois, le déjeuner « s’éternisait » pendant 2 ou 3 heures, en fonction du programme de travail prévu pour l’après-midi. Et, les plats, multiples et variées, se succédaient les uns après les autres.

Comme je complimentais la maîtresse de maison pour leur qualité et variété, elle faisait venir dans la salle à manger la cuisinière, une brave femme de la campagne, auprès de qui je réitérais mes félicitations. Ainsi, au bout d’un moment, elle connaissait mes goûts et mes faiblesses culinaires et essayait de les satisfaire !

Mais, même à 30 ou 35 ans, il arrivait un moment où je ne pouvais plus avaler… une seule bouchée. Alors, la maîtresse de maison, d’un ton faussement naïf, elle qui arborait une taille de guêpe, me demandait : « Monsieur Rozei, vous suivez un régime ? » Continue reading

Un après-midi… pas perdu ! (I)

Boulogne, 28/01/2025

Feuilles de journal

Depuis trois jours, je ne suis pas sorti de ma maison !

Pourquoi ? Simple !

Dehors, il pleut, il y a du vent, il fait gris… même s’il ne fait pas très froid.

Selon les météorologues : « …La fin du mois a de nouveau été très arrosé, mais aussi très agité avec des épisodes de vent fort au passage des dépressions Eowyn, Herminia et Ivo. »

Et pourtant, je trépigne en attendant « d’être libéré » !

Tout ça, parce que j’ai appris qu’une exposition intéressante (pour moi !) est en cours au Musée départemental Albert-Kahn de Boulogne.

« Pour la troisième édition de sa résidence de création, le musée départemental Albert-Kahn invite la sculptrice Marina Mankarios à investir la salle des Plaques. Pendant près de quatre mois, avec son projet Modèles perdus, la plasticienne explore les collections du musée sous l’angle du patrimoine disparu ou en péril au Proche-Orient. »

« Voilà une nouvelle qu’elle est bonne ! », comme disait un certain Michel Colucci, dit Coluche.

Vu mon amour et mes expériences avec cette région du monde où j’ai trainé mes guêtres pendant plus d’un demi-siècle, je compte découvrir un pont entre le passé, représenté par les collections du Musée, et le présent, à travers la vision d’une jeune artiste porteuse de l’histoire d’une famille provenant de cette zone. Continue reading

Le retour de Marjolaine…

Boulogne, le 2 février 2025

Hier, le 1er février 2025, vers 14h, quand mon épouse m’a dit qu’à 16h Michel Korb allait donner un récital à la Médiathèque de Boulogne-Billancourt, nous avons couru pour l’entendre « toute affaire cessante » !

Nous ne l’avions pas vu sur scène depuis le mois de mars 2020 !

Comment ? Vous ne vous souvenez pas de Michel Korb ?

Pourtant, j’ai envoyé, le 20 mars 2020, le message suivant à tous les amis de ma génération, Roumains ou Français, à Paris, Madrid, Buenos-Aires, Toronto, Bucarest etc. : 

Au Café de la Gare en mars 2020

« COVID 19 ? Non ! Covid -7 !

 Le 10/03, j’ai vu Roland Romanelli, après le spectacle de Michel Korb (le fils de Francis Lemarque).

 Une réunion était prévue pour le 17/03. Le Covid nous est tombé sur la tête. Continue reading

Last news from… Bédarieux !

…ou « Les mystères de l’Hérault » !

La Bastide Vieille, 21/01/2025

 

Voici le message envoyé au Directeur de la Culture de Bédarieux, le 12/01/2025 :

Bonjour !

Le 10/01/2025, j’ai envoyé le texte suivant à quelques 20 personnes (amis, voisins et parents), que je considère comme intéressées par ce sujet… aux quatre coins du monde :

Last news from… Bédarieux !

Hier, le 9/01/2025, à peine arrivés depuis Paris, nous avons abandonné La Bastide (Vieille), toutes affaires cessantes, pour nous transporter à… Bédarieux !

La cause de cette hâte « malsaine » était que l’exposition « Pierre-Auguste Cot » allait fermer dans moins de 48 heures ! Grande perte, s’il en est !

J’avais découvert, au mois de novembre que ce cher Cot, dont je connais le monument, en plein centre de la ville de Bédarieux depuis une quarantaine d’années, et que nous côtoyions presque tous les mois, était un peintre académique de notoriété internationale !

Qui plus est, par ses œuvres, lié au monde roumain du XIXe siècle.

Par ailleurs, sa statue a été inaugurée, le 9 août 1891, en présence du maire de la ville de Bédarieux, Henri Vernazobres, un ancêtre de mon épouse !

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Connaissez-vous Mlle Pétrescu, « la Merveille du XIXe siècle » ?

Ce texte a été publié dans la revue « Planet PARIS MONTMARTRE » du 3e trimestre 2024.

On n’a pas tous les jours … 70 ans
Ça nous arrive une fois seulement,
Ce jour-là passe hélas trop vite !
C’est pourquoi faut qu’on en profite. 

Je ne comptais pas fêter de manière spéciale mon anniversaire du 2 janvier. 

C’est vrai que c’était dans ma vie une date particulière : j’allais « changer de préfixe » en passant de 6 à 7 ! 

Et puis, j’ai reçu une invitation d’un grand restaurant parisien. 

Ce restaurant est un de mes endroits préférés dans Paris.

C’était un message m’annonçant qu’à l’occasion de mon anniversaire, je bénéficiais d’une coupe de champagne gratuite. 

« It’s an offer you can’t refuse! »  Continue reading