Le retour de « Genji » (III)

Boulogne, le 24/12/2023

 

Dans tout le fatras abandonné par Sorin Popa, j’ai trouvé aussi quelques estampes japonaises.

Après les avoir gardées dans leurs rouleaux en cuir plus de 20 ans, j’ai décidé de les exposer sur les murs du grenier dans notre maison du Languedoc.

Les estampes japonaises à la Bastide Vieille

Mais, depuis que je les vois et revois aux murs, -plus de 20 ans ! – je me pose les mêmes questions :

  • qui est leur auteur ?
  • de quelle époque datent-t-elles ?
  • quelle est leur valeur marchande (s’il y en a une !) ? 

« Lourde tâche ! », comme disait… qui vous savez !

Il faut trouver un spécialiste de l’art japonais compètent et (surtout !) honnête ! L’énorme majorité des soi-disant « spécialistes », quand ils ne donnent des avis « au doigt mouillé », essayent systématiquement de sous-évaluer votre bien dans l’espoir de vous l’acheter pour « trois sous et demi » afin de le revendre avec un énorme bénéfice.

D’ailleurs, la première question qu’il vous posent, avant même de regarder l’objet en question, est « voulez-vous le vendre ? » Continue reading

Le retour de « Genji » (II)

Boulogne, le 24/12/2023

 

Je dois avouer que, ayant entendu parler (par écrit et en conférence) de cette œuvre, je rêvais de juger par moi-même de son impact. Même si l’on peut feuilleter des livres ou visionner des films documentaires, on ne peut pas se faire une opinion personnelle sans l’avoir vue personnellement.

Comme disait l’un de mes collègues de l’Ecole des Mines, en paraphrasant les vers de Joseph Marie Soulary, dit Joséphin Soulary, (né le 23 février 1815 à Lyon et mort le 28 mars 1891 dans la même ville). : « Toute chose que la main n’atteint pas n’est qu’un rêve ! »

Ou ce que Jacques Higelin affirme dans une de ses chansons : « Tout bonheur que la main n’atteint pas n’est qu’un leurre ! ».

Et, voilà que j’apprends que le Musée Guimet annonce :

« A la cour du Prince Genji » – 1000 ans d’imaginaire japonais
Exposition du 22 novembre 2023 au 25 mars 2024 

Et, en marge : Hommage à Maître Itaro Yamaguchi

A la première occasion, j’ai couru voir l’exposition avec les images dont je rêvais depuis si longtemps ! Continue reading

De unde sare iepurele!

In 1981, m-a sunat la telefon din Paris un corespondent neaşteptat !

Era vorba de Sorin Popa, fiul scriitorului Victor Ion Popa, pe care-l cunoscusem cu vreo douăzeci de ani mai devreme, în casa lui Jules Cazaban.

In 1964, Sorin Popa tocmai ieşise din puşcărie, după vreo 16 ani de temniţă grea. Neştiind unde să se ducă, neavând niciun fel de familie, Sorin căzuse ca din pom în casa celui care fusese un mare prieten al tatălui său.

Numai că, ceeace Sorin nu avea de unde să ştie, este că Jules Cazaban decedase cu un an mai înainte ! Totuşi, Irina, soţia lui Jules, l-a ajutat din primul moment. Sorin fusese condamnat la muncă silnică pe viaţă pentru că, împreună cu câţiva prieteni din Ploieşti, se reuneau şi « formaseră un guvern de opoziţie anticomunist » ! Adevăr sau înscenare comunistă ? Chi lo sa ?

Fapt cert este că Sorin a fost dintotdeauna « une tête brulée », deşi şi-a început viaţa sub excelente auspicii, fiind fiul nu numai al unui scriitor de talent, dar şi un favorit al regelui Carol II, profesor de română şi director al « Clasei Palatine », unde Marele Voievod de Alba Iulia şi-a început studiile. Aşa se face că Sorin a fost coleg de clasă cu cel care urma să devină regele Mihai I. Cel puţin, aşa mi-a povestit el ! Fiind vorba de un personaj atât de fantasc precum Sorin Popa, nu voi şti niciodată care dintre afirmaţiile sale erau adevăruri şi care erau simple afabulaţii. 

Mai pe urmă, Sorin s-a înrolat în armată şi a luptat, se pare cu multă vitejie, pe frontul antisovietic, ajungând chiar până la Stalingrad.  Continue reading