Boulogne, 27/04/2017
A Boulogne, prés de ma maison, tout un quartier porte l’empreinte du passé industriel de la ville.
Je ne parle pas de l’endroit où se trouvaient, pendant prés d’un siècle, les usines « Renault ». Là-bas, des grandes opérations d’urbanisme et d’architecture font que l’on ne puisse plus reconnaître quoi que ce soit du passé industriel des lieux.
Je pense à un petit quartier, formé de quelques rues seulement, où l’on trouvait, collées les unes aux autres, les maisons des ouvriers de chez «Renault », pendant plus d’un siècle. Oh ! Il ne s’agit pas de « chefs-d’œuvre d’architecture » dans le vrai sens du mot, mais de « pavillons » traditionnels de banlieue. Mais, qui ont leur spécificité et leur charme surtout à cause des matériaux fréquemment utilisés à cette époque : briques apparentes, marquises ou vérandas en verre, dessins en céramique vernissée en façade, quelquefois des poutres en bois, qui donnent aux constructions une allure balnéaire.
Ce quartier a été sauvagement bombardé par l’aviation anglaise, canadienne et américaine, en 1942 et en 1943, « par erreur », faisant un millier de morts et de blessés. Mais une grande partie des maisons ont échappées au massacre et, pendant des dizaines d’années, elles ont gardé leur aspect spécifique, embelli par des jardinets minuscules, bien cultivés, avec fleurs et buissons colorés, des tables en bois ou ciment, des niches pour oiseaux ou chiens. Presque toutes avaient un étage où l’on accédait par un escalier extérieur. Continue reading