3 ans, 6 mois et 20 jours… (II)

La Bastide Vieille, 10/10/2019

 

Une fois tous ces « détails » artistiques finalisés, il restait un problème capital à régler : trouver un artisan, dans notre région capable d’installer toutes ces belles choses pour un prix raisonnable.

« Vaste tâche ! », comme disait le Général De Gaule !

La majorité des artisans ne savent même pas ce que sont les « azulejos » et préfèrent installer du « placo » qui se fait vite et rapporte beaucoup ! En plus, ils ont, tous, des commandes de villas, cabanes, restaurations… pour 2 ans. Donc, mes « céramiques colorées » ne les intéressent pas !

Quand, enfin, nous avons trouvé un artisan qui annonçait une certaine expérience dans « l’ancien », nous avons convenu de la date du début des travaux.

C’était en avril 2018, et j’ai couru « ventre à terre », depuis le Brésil, pour être sur place, comme convenu. Sauf que… l’artisan n’est pas venu !   Et il ne répondait même pas au téléphone !

Par un hasard heureux ( ?), nous l’avons rencontré…sur un parking de la région. Après des explications vaseuses, il a promis de venir pour faire le travail au mois de juin. De nouveau, j’ai couru, à la date prévue, depuis l’île de Paros, en Grèce. Et, une nouvelle fois… il n’est pas arrivé ! 

Alors, j’ai compris qu’il fallait repartir… « ex-nihilo » !

En peut de mots, j’ai convoqué 7 artisans (certains recommandés, d’autres pêchés dans l’annuaire…), j’ai obtenu des devis ou… pas de réponse, avec des prix qui s’échelonnaient de 1 à 7 !  Et des délais de réalisation des travaux similaires ! 

En attendant l’installation des panneaux!

Pendant ces 5 mois, mes caisses avec les « azulejos » dormaient tranquillement dans un hangar. Je n’ai même pas osé les déballer, de peur de changer l’ordre des morceaux. Et pourtant, Don Antonio m’avait promis que tout sera numéroté, étiqueté, rangé avec des marquages (en espagnol !). Continue reading

Bizness is bizness !

Feuilles de journal
Khasab (Oman), 14/03/2019

 

J’ai la joie et le plaisir de vous informer que je viens d’ouvrir mon entreprise à Khasab (Oman). Et, dès le premier jour, j’ai fait un bénéfice de 235%, avec un investissement de seulement 20 Euro. Pas mal, n’est-ce-pas ? 

Comment j’en suis arrivé là ? C’est très simple ! 

La péninsule de Moussandam (arabe : محافظة مسندمMusandam) est un endroit particulier. Séparée du reste du territoire omanais par la côte est des Emirats, cet endroit joue un rôle stratégique de premier ordre dans le détroit d’Ormuz. Elle en garde attentivement la côte sud, toute échancrée de khwar (fjord ou rias), d’où son surnom de « Norvège d’Arabie ».   

« Petits villages et spectaculaires routes de montagne ajoutent au charme unique de cette enclave omanaise en terre émirienne. Une région au caractère bien trempé dont l’excentricité culturelle surprend et qui mérite grandement le détour, que l’on ait décidé de découvrir Oman en profondeur ou que l’on souhaite s’immerger en pleine nature après la visite de Dubaï »,

comme l’indique les guides touristiques. 

Image satellite de Musandam

Je connais de réputation cet endroit depuis 25 ans, même si je n’y suis venu, pour la première fois, qu’en 2015. 

Khasab, la capitale du territoire de Musandam est aussi un endroit particulier. On y parle ici

« diverses langues, y compris le kumzari (un mélange d’arabe, de farsi, d’anglais, d’hindi et de portugais), dans le port qui bourdonne d’activités, principalement de la contrebande, entre autres denrées et objets, de cigarettes américaines « importées » en Iran en échange de chèvres ou de moutons. La prospérité et l’animation que créent ces shooties (terme local pour désigner ces trafiquants), font que personne  ne semble pressé de se débarrasser d’eux. Sans compter que l’on respecte ici la tradition, et la piraterie en est une depuis au moins deux siècles ! »

On se souvient des récits d’Henry de Monfreid, au début du XXe siècle. Continue reading