Un automne de porcelaine…(III)

Paris, le 10 septembre 2022

Le passage par le Bd. Saint-Denis, nous permettait de traverser le Bd. de Strasbourg au carrefour « Strasbourg-St. Denis ». C’était, aussi, le nom d’une station de métro fort pratique pour aborder la traversée de Paris.

Nous on revenait régulièrement à cet endroit parce que c’est ici que se trouvait, et s’y trouve encore, l’agence L 412 du « Crédit Lyonnais ». Dont l’adresse officielle est « 9, Bd. Saint-Denis ».

Nous on entrait par la porte du Bd. de Strasbourg. C’est dans cette agence que mon père a ouvert un compte, qui portait le no. 58974/C, devenu, par la suite 200933B. Je retrouve toutes ces informations grâce à ses carnets d’adresses des années ’60-’70, que j’ai gardé scrupuleusement.

On avait choisi pour ouvrir un compte bancaire, le « Crédit Lyonnais » parce que… c’était le seul nom de banque à résonnance connue pour nos oreilles !

Moi, je n’étais pas titulaire du compte, puisque j’étais encore mineur.

En vérité, je suis devenu « majeur » deux fois dans ma vie :

  • une première fois en Roumanie, à l’âge de 18 ans,
  • et une deuxième fois, en France, à l’âge de 21 ans !

Entre les deux, j’ai été « déclassé » pendant 3 mois ! Continue reading

Post Covidum homo triste est !* (I)

File de jurnal… pandemice

La Bastide Vieille, 23/08/2020

 

Literatura perioadelor de pandemie a dat umanităţii nenumărate capodopere.

Ajunge să menţionăm doar câteva titluri din secolul XX (Jean-Marie Gustave Le Clézio, “La Quarantaine” (1995), Marcel Pagnol, “Les Pestiférés” (1977), Jean Giono, “Le Hussard sur le toit” (1951) sau Albert Camus, “La Peste” (1947), în limba franceză, precum şi Laura Kasischke, “In a Perfect World ” (2009) sau Philip Roth, “Nemesis” (2010), în limba engleză, ceva mai recente. 

Desigur că fiecare îşi aminteşte de alte capodopere ale literaturii universale, care tratează, în mod direct sau prin metafore, acest subiect, cum ar fi :

 « La Montagne magique » de Thomas Mann, « Decameronul » lui  Boccacio sau «  Pavilionul canceroşilor » de Soljenîţin. 

Pandemia pe care o traversăm acum, este prea recentă pentru a fi produs, deja, capodopere de această dimensiune artistică.

Totuşi, nenumăraţi oameni politici, scriitori, filosofi, sociologi… neavând ce face în vremea carantinei, au « ouat » texte, articole, eseuri, cărţulii, broşuri… în care şi-au dat cu părerea despre « cum va fi lumea de după… » !

In primul rând, nimeni nu ştie « când » sau « dacă » va fi « lumea de după… » !

Mai apoi, cea mai mare parte dintre ei, uită, sau se prefac că nu-şi mai amintesc, că de ani de zile, ne-au tot prezis « viitorul ». Ba chiar, unii dintre ei, evită să menţioneze că, « fiind la manete » câteva decenii, au contribuit în mod activ la construcţia lumii de azi, pe care o consideră ca fiind « depăşită ».

Tocmai de aceea, acum, se grăbesc s-o înfiereze şi să declare că « nimic nu va fi ca mai înainte » ! 

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Ici c’est Sainté

Feuilles de journal
Saint-Etienne, 17/09/2016

Au mois d’octobre 1967, quand j’ai débarqué à Sainté pour la première fois, je n’étais arrivé en France que depuis un mois. Pour moi, tout était nouveau, différent, étrange. Je n’atterrissais pas quand même en terre totalement inconnue. Mon père, qui avait vécu 4 ans à Saint-Étienne, entre 1926 et 1930, d’abord en classe préparatoire, puis comme élève ingénieur à l’EMSE, m’avait inculqué patiemment pendant 20 ans les rudiments de la vie stéphanoise. Mais maintenant il s’agissait de me faire une opinion par moi-même, d’autant plus que bon nombre de choses avaient changé en 40 ans.

Bien sûr, mes premières références étaient les collègues de l’Ecole et voisins de chambre à la Maison des Elèves. C’était aussi, sans que je me rende compte, mes idoles. Et pour cause ! Ils avaient « intégré » l’Ecole dont je rêvais depuis ma plus tendre enfance, ils étaient (souvent) brillants, ils dominaient aussi bien la langue française que les séries convergentes, ils connaissaient (quelquefois) l’histoire de France et, qui plus est, ils jouaient au tennis ou skiaient comme des Dieux !

En admiration devant mes idoles, en 1968

Mais, à cette époque, je ne pouvais pas imaginer que ces statues d’airain cachaient souvent une fêlure profonde. Ils avaient tous rêvé « d’intégrer » Polytechnique ou, au moins, une Grande Ecole parisienne. Et voila qu’ils se retrouvaient à Saint-Étienne, là « où la main de l’homme n’a jamais mis le pied », à quelques 6 heures de train ou de voiture de leur ville natale et, qui plus est, au sein d’un bassin minier qui commençait déjà à battre de l’aile, économiquement parlant. Continue reading