Un automne de porcelaine…(III)

Paris, le 10 septembre 2022

Le passage par le Bd. Saint-Denis, nous permettait de traverser le Bd. de Strasbourg au carrefour « Strasbourg-St. Denis ». C’était, aussi, le nom d’une station de métro fort pratique pour aborder la traversée de Paris.

Nous on revenait régulièrement à cet endroit parce que c’est ici que se trouvait, et s’y trouve encore, l’agence L 412 du « Crédit Lyonnais ». Dont l’adresse officielle est « 9, Bd. Saint-Denis ».

Nous on entrait par la porte du Bd. de Strasbourg. C’est dans cette agence que mon père a ouvert un compte, qui portait le no. 58974/C, devenu, par la suite 200933B. Je retrouve toutes ces informations grâce à ses carnets d’adresses des années ’60-’70, que j’ai gardé scrupuleusement.

On avait choisi pour ouvrir un compte bancaire, le « Crédit Lyonnais » parce que… c’était le seul nom de banque à résonnance connue pour nos oreilles !

Moi, je n’étais pas titulaire du compte, puisque j’étais encore mineur.

En vérité, je suis devenu « majeur » deux fois dans ma vie :

  • une première fois en Roumanie, à l’âge de 18 ans,
  • et une deuxième fois, en France, à l’âge de 21 ans !

Entre les deux, j’ai été « déclassé » pendant 3 mois ! Continue reading

Rencontre avec « l’homme en habit rouge »

J’ai toujours été un admirateur inconditionnel de Barbara. Quelquefois même de manière irraisonnée, d’autres fois en dépit des évidences adverses. 

J’ai découvert l’existence de Barbara en ’65 ou 66’ quand, grâce à une libéralisation inespérée du régime communiste de Roumanie, j’ai pu recevoir la revue « l’Express » envoyé tous les mois par des amis français. 

Un petit entrefilet accompagné d’une photo a attiré mon attention. On mentionnait l’étrange habitude d’une vedette de la chanson, récemment découverte par le grand public, qui avait la curieuse manie de tricoter dans sa « Mercédès », conduite par son chauffeur, derrière des petits rideaux qu’elle fermait souvent, pour protéger son intimité. Et la photo montrait Barbara très attentive à son ouvrage. 

Pourquoi ai-je retenu ce détail, alors que je n’avais même pas entendu une seule chanson de Barbara ? Serait-ce parce qu’elle pratiquait un « sport » déjà désuet dans le contexte de l’époque ? Ou parce que j’avais compris qu’elle était « à contretemps » avec le mouvement « yéyé », qui à ce moment là envahissait les ondes en France et partout en Europe ? 

Par la suite, une fois arrivé en France, j’ai entendu, de plus en plus souvent, parler de Barbara. 

En ’68 ou 69’, élève à l’Ecole des Mines de Saint-Etienne, j’écoutais avec religiosité, sur mon petit transistor, les programmes de Christian Barbier, diffusés bien après minuit sur « Europe 1 ».

Je suivais avec un énorme plaisir ses reportages et commentaires retransmis les soirs de première à « l’Olympia ». A l’époque, Bruno Coquatrix dirigeait de main de maître la salle du Boulevard des Capucines. Continue reading