Entretemps, à Leningrad, en 1977, à l’hôtel « Astoria », moi j’avais un autre problème !
Tout d’abord, dans ma chambre, j’ai regardé attentivement le pot de fleurs sur la table du salon. Il y avait un panonceau rédigé en russe que je ne comprenais pas. Je me suis dit que l’affirmation que j’avais entendue en Roumanie sur les hôtels pour étrangers d’Union Soviétique devait être vraie : « Dans les chambres, il y a un panneau qui dit : Veuillez ne pas arroser les fleurs ! Les micros rouillent ! »
J’ai cherché partout… mais je n’ai pas trouvé de micro !
Mais, pendant ce temps, je mourais de faim ! C’était trop tard pour changer de l’argent et mes billets de « valuta » n’étaient acceptés nulle part.
Je suis parti à la recherche d’une solution dans l’hôtel. Dans la grande salle de bal, là où aurait dû avoir lieu la fête programmée par Hitler, un groupe de touristes étrangers mangeait et buvait à satiété.
Et moi, avec l’estomac dans les talons !
Alors, j’ai repéré une jeune et jolie guide du groupe de touristes. Je me suis approché et, profitant du brouhaha général, je lui ai exposé mon problème.
J’ai compris, d’après son accent, qu’il s’agissait d’une russe, mais qui parlait parfaitement l’anglais. Elle a hésité un moment, puis m’a susurré : « Attendez-moi dans votre chambre ! »
Encore plus intrigué, je suis remonté dans ma chambre. Un quart d’heure plus tard, j’ai entendu gratter à la porte. C’était mon guide, avec un bout de pain et une plaquette de chocolat à la main !
Elle me faisait, avec l’index sur la bouche, le signe de se taire et, avec son autre main, elle m’a indiquée la table de nuit. Puis, elle est partie sans dire un mot !
J’ai compris que ce n’étaient pas les fleurs que je ne devais pas arroser, mais… la table de nuit ! Continue reading