Quand on voit Tomis d’en haut …

Feuilles de journal

Constanța, 22/05/2015 

…on se dit qu’il n’y a rien de plus beau !*

Il y a quelques trente ans, j’ai lu une nouvelle qui racontait un jeu original inventé par des jeunes qui habitaient un quartier de banlieue.

Comme nos héros vivaient dans des immeubles–barre identiques, qui se faisaient face, ils avaient décidé de donner des numéros et des lettres à chaque fenêtre, comme sur un échiquier. Ensuite, à une heure convenue d’avance, ils se postaient, d’habitude en milieu de soirée, à leurs balcons et indiquaient par téléphone aux copains d’en face les coordonnées d’une fenêtre de leur immeuble que, bien entendu, ils ne pouvaient pas apercevoir (A 5, C 8 etc., etc.)

L’ami devait confirmer ce qui se passait derrière la fenêtre désignée. Ils avaient défini aussi un barème (1 point pour une grand-mère qui regarde la télévision, 2 points pour des voisins en train de dîner, 5 points pour un couple qui fait l’amour …) et à la fin de la semaine celui qui avait accumulé le plus de points recevait un cadeau de la part des autres participants au jeu.

Bien sur que, au bout de quelque temps, chacun commençait à connaître les habitudes de ses voisins, ce qui les interpellait si quelque chose d’inhabituel – un vol, une querelle de famille- venait de se passer derrière les fenêtres de l’immeuble d’en face.

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