Rencontre de deux « vagabonds » à Montmartre…

La Bastide Vieille, le 13/04/2024

 

Ce texte a été publié dans la revue « Planet Paris Montmartre » du 2e trimestre 2024.

On ne présente plus Panaït Istrati ! Tout le monde le connaît, même si peu nombreux sont ceux qui l’ont lu !

Istrati n’a « bénéficié » que de malheurs tout au long de sa vie. Dès sa naissance, à Brăila au bord du Danube, fils d’une mère blanchisseuse roumaine et d’un père contrebandier grec, tué par les douaniers, et que Panaït n’a même pas connu.

Puis la misère et le mal qui l’a rongé toute sa vie, la tuberculose, et qui allait causer sa mort en 1935.

Mais, le mauvais sort s’est acharné sur lui-même après son décès. Ses livres ont été publiés en France par la maison d’édition Rieder et Cie en 1923, 1924, 1925 et 1926. Continue reading

Otro modelo, otro color ! (I)

La Bastide, le 17/02/2020  

https://www.youtube.com/watch?v=I5JQ1m3mxKw

Volver
Con la frente marchita
Las nieves del tiempo
Platearon mi sien.

Sentir
Que es un soplo la vida
Que doce años no es nada
Que febril la mirada
Errante en las sombras
Te busca y te nombra.

« Volver »Tango de Carlos Gardel

Au début des années ’70, à l’occasion de mon premier voyage en Turquie, je suis allé, comme chaque touriste à peine arrivé à Istanbul, visiter le Grand Bazar.

J’étais surtout intéressé par la section « vestes en cuir », que je portais très souvent, à cette époque. 

J’ai passé un long moment en scrutant les vendeurs dans plusieurs  boutiques et  en écoutant  attentivement leur baratin. L’un d’entre eux m’a particulièrement impressionné par sa rapidité à réagir aux demandes des clients et par son bagout. D’autant plus qu’il était assez jeune. Nous avions, à peu près, le même âge. 

J’ai commencé à négocier avec lui l’achat d’une veste en cuir.

A un certain moment, pour lui faire comprendre que j’avais, comme lui, une certaine expérience du marchandage, j’ai dit que j’étais né en Roumanie. Continue reading

Villers en ‘Beauté’

À peine rentré depuis quelques heures d’un voyage d’un mois à travers l’Europe, j’ai été invité par mon ancien collègue de lycée Matei Cazacu au « Festival pour l’amour de la Beauté » qui se tenait dans la crypte de l’église Saint Sulpice, là où les Roumains célèbrent leurs offices chaque semaine.

La conférence de Matei à été brillante, comme d’habitude, mais la grande surprise à été de découvrir qu’elle était suivi par  un concert-duo ‘Poésie et violon’.

La violoniste était Diana Cazaban, l’épouse de mon cousin Costin Cazaban, mais le poète m’était inconnu.

Poète français, Michel Delaunay chante tout aussi bien la Normandie que les rives du Danube.

Je ne résiste pas au plaisir de vous envoyer son poème sur Villers-sur-Mer, ainsi que celui inspiré par les traditions et paysages roumains.

Le binôme ‘poésie-violon’ était du meilleur effet, le choix des pièces joués illustrant à merveille les vers des différents auteurs, classiques et contemporains.

C’est une idée à reprendre, aussi bien dans un contexte normand que…roumain!

 Adrian Irvin ROZEI

 Paris, juin 2017