Feuilles de journal
Castres, le 5 août 2016
L’arrière grand-mère de mon épouse était née dans le Tarn, il y a plus de cent trente ans. Elle a vécu toute son enfance au manoir de Padiés, près de Puylaurens, un château austère, un peu à l’image de cette région qui ressemble si peu à la zone méditerranéenne près de Béziers où nous passons la plupart de notre temps. Et Dieu sait que sa vie fut longue puisque Marie-Louise est décédée à l’âge canonique de 101 ans.
Je n’ai pas eu la chance de la connaître, mais elle est très présente dans notre maison. Parce que Marie-Louise avait une passion : la peinture.
C’est ainsi que mon épouse a hérité de plusieurs tableaux, qu’elle a dû peindre dans sa jeunesse, puisqu’ils représentent des paysages et des animaux qu’on rencontre plutôt dans sa région natale.
Parmi ces tableaux, le plus imposant par ses dimensions (1m x 0,6m) représente la ville de Castres, importante citée du département du Tarn. Cette ville a eu une histoire mouvementée, surtout à l’époque des guerres de religion.
Ainsi, je souhaitais depuis longtemps la visiter, surtout que notre tableau, peint il y a plus d’un siècle par l’aïeule, montrait une géographie plutôt inhabituelle : une sorte de canyon parcouru par une rivière bordée de maisons en bois avec cinq ou six niveaux. En quelque sorte, une espèce de « Grand Canal », comme à Venise, mais avoisinant une forêt de conifères et débouchant sur une chaîne de montagnes. Quelle situation étrange !
Un excellent prétexte pour aller faire un tour à Castres a été la découverte du festival « Couleurs du monde », qui se déroule là-bas entre le 1er et le 15 août 2016.