Un patrimoine du quotidien… (II)

A la fin des années ’70, j’avais la responsabilité de la vente des matières plastique dans le nord de l’Europe pour le groupe pétrochimique dans lequel je travaillais. 

Je retournais donc tous les trois mois en Belgique, aux Pays-Bas, en Irlande, au Danemark, en Suède, en Finlande, au Luxembourg etc.

Un jour, en préparant un voyage en Finlande, j’ai eu une idée… originale. 

Puisque j’allais pour une semaine visiter des clients finlandais, je pourrais passer le week-end aller en Pologne où j’avais un excellent ami, et le week-end de retour… à Leningrad ! Que je rêvais de connaître depuis que j’avais étudié les poèmes de Pouchkine et de Lermontov en cours de russe dans la Roumanie communiste des années ’60. 

Facile à dire, plus compliqué à réaliser ! Surtout pour obtenir un visa touristique pour l’Union Soviétique. Et pourtant, je m’y suis pris un mois à l’avance ! Continue reading

Un patrimoine du quotidien… (I)

Boulogne, 7/02/2024

Dans un article publié le 23/12/2023, le remarquable journaliste et écrivain Jonathan Siksou disait :

« Le patrimoine n’est pas uniquement grandiose ou spectaculaire, monumental et fastueux. Il existe, en pleine ville, un patrimoine du quotidien, des témoins discrets mais tout aussi précieux de la vie passée : cours, ruelles, puits, maisonnettes, boutiques… »

Cette phrase m’est venue à l’esprit aujourd’hui en regardant le Journal Télévisé de 13 heures sur TF 1.

J’ai suivi avec beaucoup d’intérêt un reportage intitulé :

Cristallerie : cet atelier recolle les morceaux – Journal de 13 heures | TF1

Et, tout d’un coup, en admirant le savoir-faire des artisans qui arrivent « à recoller les morceaux » de cristal brisé, je me suis rappelé quelques anecdotes de ma jeunesse !

Voici les « morceaux recollés » de cette jeunesse.

*   *   *

Pendant les vingt premières années de ma vie, passées en Roumanie, je n’ai jamais eu d’arbre de Noël !

Je dois, tout d’abord, préciser que « l’arbre de Noël », selon les ordres sévères du gouvernement communiste de l’époque, avait été rebaptisé « arbre d’hiver », afin d’éliminer de la conscience collective, surtout pour les enfants, toute référence à la religion, surnommé par Karl Marx : « l’opium du peuple ».

Le Père Noël… pardon! Le père Gel en conversation avec un enfant dans le “Village des enfants” à Bucarest dans les années ’60

C’est probablement pour cette raison qu’en entendant dernièrement certaines mairies de France, qui tentent de remplacer les « fêtes de Noël » par des « fêtes d’hiver », j’ai les cheveux qui se dressent sur la tête ! Continue reading