A cheval sur deux mondes !

La Bastide vieille, 19/01/2019

Feuilles de journal

 

Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage… 

C’est bon de voyager ! Le plus loin et le plus souvent possible. A condition de ne pas transporter son monde sur les talons de ses souliers ! 

Depuis toujours, j’essaye, dès que j’ai tourné la clef dans la serrure de mon appartement, d’oublier le monde que je viens de quitter et de plonger, autant que puisse se faire, dans celui où je me trouve.

Au revoir les « gilets jaunes », oubliés le R.I.C. et les impôts à la source, bye-bye les fantaisies de la Maire de Paris… ! 

Je me passionne pour la fête de la Saint Martin, le 11 novembre… en Sicile, les manifs de rue à Bucarest, la visite du président chinois, au Panama, ou les soucis du transport public à New York !

Bien sûr, cela suppose que l’on puisse  lire les journaux locaux et que l’on garde, un tant soit peu, le contact avec ces mondes disparates tout au long de l’année, pour comprendre, sans trop d’explications, ce qui s’y passe. 

C’est d’autant plus valable pour la vie culturelle. 

Malheureusement, courir le monde  ne signifie pas que vous découvrez à chaque étape un autre sujet artistique. Le peu de fantaisie des organisateurs des « événements culturels » fait que l’on vous propose, en même temps, une exposition « Escher », à Naples et à New-York, une rétrospective Caravage, à Rome et à Paris, quand il ne s’agit pas des « Chefs d’œuvres du musée Jaquemart-André » …à Catane ! 

J’avoue que l’idée de voir une exposition « Hiroshige » à Rome ou « Les impressionnistes dans les collections du Musée d’Orsay » à New-York, ne me tente pas beaucoup ! Mais, je comprends bien que ceux qui n’ont pas la chance de parcourir le monde comme moi, doivent attendre avec impatience l’arrivée de telle ou telle exposition, venue de l’autre bout du monde.  Continue reading

Pour m’en souvenir à Paris !

Feuilles de journal

Cap Ferret, le 27/06/2016

« Avant que ma jeunesse s’use
Et que mes printemps soient partis
J’aimerais tant voir Syracuse
Pour m’en souvenir à Paris. »

  Henri Salvador,  «Syracuse »

Pendant plus de 35 ans, j’ai eu la chance de voyager, quelquefois même deux fois par an, au Chili.

Même si tous ces voyages étaient justifiés par des raisons de travail, ils m’ont donné l’occasion de connaître la géographie, l’histoire, le folklore, les traditions du pays. Mais, peut-être davantage que dans l’autre centaine de pays où j’ai traîné mes guêtres pendant ce long laps de temps, j’ai apprécié au Chili la gastronomie locale.

Bien sûr, le Chili, comme la majorité des pays sud-américains, est un « pays de viande ». Mais, plus que tout autre pays d’Amérique du Sud, sauf peut-être le Pérou, un pays de « fruits de mer et de poissons ». Cela est dû certainement au fait que, le courant froid de Humboldt baignant les côtes chiliennes, les eaux de l’océan Pacifique sont particulièrement poissonneuses et les fruits de mer d’une variété et d’une taille rencontrées nulle part ailleurs dans le monde. Ainsi, on les retrouve à l’étalage des détaillants qui occupent des emplacements interminables dans les marchés de chaque ville du pays.

L’endroit le plus spectaculaire au Chili où l’on peut trouver des poissons et des fruits de mer est Angelmo, un petit village à quelques kilomètres de Puerto Montt, dans le sud du pays.

Angelmo : la prise du jour est excellente !

Angelmo : la prise du jour est excellente !

Dans les années ’70, on pouvait rencontrer, au long de la rue principale du village, les pêcheurs ou leurs épouses qui venaient vendre le fruit de leur « récolte » de la nuit précédente, exposé sur des tréteaux en bois qu’on pliait et emmenait à la fin de la journée. Continue reading