Chronique d’une mort annoncée… reprise et complément

Feuilles de journal

Paris, 29/04/2019

 

Ce texte est dédié à la mémoire de Chico Novarro qui vient de nous quitter. Ses origines étaient, en partie, moldaves, comme celles de mes parents. J’ai eu la chance de l’admirer, à plusieurs reprises, sur des scènes de Buenos-Aires, dont la « Clasica y Moderna ».

Bernardo Mitnik, connu sous son nom de scène Chico Novarro (Santa Fe4 septembre 1933)-  (Buenos Aires18 août 2023), était un auteur-compositeur-interprète argentin. Sa renommée initiale était dans le domaine de la musique pop, quand il a rejoint la distribution du Club del Clan (1962-1964), développant plus tard une carrière réussie en tant que chanteur solo et compositeur. Il a écrit près de six cents chansons, pièces de théâtre et musiques pour des spectacles et des films. Il a également été acteur et a réalisé plusieurs films. 

Recital con Chico Novarro 2001

Je viens d’apprendre, un peu par hasard, une mauvaise, une très mauvaise nouvelle : la « Clasica y Moderna » vient de fermer définitivement ses portes !

Pour ceux qui n’ont jamais mis les pieds à Buenos Aires, je précise que « Clasica y Moderna » était un établissement qui annonçait  sa fonction sur sa carte de visite comme : « Libros -Café- Restaurant-Bar-Galeria de Arte ».

Je connais cet endroit depuis une trentaine d’années. Ce qui ne représente même pas le tiers de son existence ! 

En 1916, ouvrait ses portes, dans l’Avenida Callao 713, la «Libreria Académica », fondée par Poblet hermanos y Cia. 

En 1938, Francesco Poblet, un de ses fondateurs, abandonne cet endroit et ouvre, quelques maisons plus loin, au no. 892, son propre local similaire, appelé « Clasica y Moderna ». 

Don Francisco était espagnol de Madrid, fils de catalans, et avait épousé Rosa Ferreiro. Ils ont eu deux fils, Natu et Paco, qui ont grandi « dans ce monde merveilleux que propose les livres, et dans la fantaisie et les illusions que produit la lecture ». A partir de 1980, après le décès de Don Francisco, les deux frères ont pris  la direction du local.  Continue reading

Chronique d’une mort annoncée…

Feuilles de journal

Paris, 29/04/2019

 

                                          « Cafetín de Buenos Aires » avec Goyeneche

Je viens d’apprendre, un peu par hasard, une mauvaise, une très mauvaise nouvelle : la « Clasica y Moderna » vient de fermer définitivement ses portes !

Pour ceux qui n’ont jamais mis les pieds à Buenos Aires, je précise que « Clasica y Moderna » était un établissement qui annonçait  sa fonction sur sa carte de visite comme : « Libros -Café- Restaurant-Bar-Galeria de Arte ».

Je connais cet endroit depuis une trentaine d’années. Ce qui ne représente même pas le tiers de son existence ! 

En 1916, ouvrait ses portes, dans l’Avenida Callao 713, la «Libreria Académica », fondée par Poblet hermanos y Cia. 

En 1938, Francesco Poblet, un de ses fondateurs, abandonne cet endroit et ouvre, quelques maisons plus loin, au no. 892, son propre local similaire, appelé « Clasica y Moderna ». 

Don Francisco était espagnol de Madrid, fils de catalans, et avait épousé Rosa Ferreiro. Ils ont eu deux fils, Natu et Paco, qui ont grandi « dans ce monde merveilleux que propose les livres, et dans la fantaisie et les illusions que produit la lecture ». A partir de 1980, après le décès de Don Francisco, les deux frères ont pris  la direction du local.  Continue reading

Tre amori di… (III)

Elisa din Bs. As.

In 1994, am reînceput să merg în Argentina, după 5 ani de absenţă. 

Fusesem numit responsabil cu exportul pentru… jumătate din lume, într-o  întreprindere din grupul ELF, pe atunci cea mai mare societate industrială din Franţa.

Marea mea şansă era că, făcând parte dintr-o mică structură, care comercializa mai ales un alt produs decât al meu, aveam o totală libertate de acţiune. In plus, colegii mei habar n-aveau ce-i aia « America Latină », deci eu le puteam spune orice fel de snoave despre zonele mele de activitate.

 Tot ce-i interesa, era să-mi fac bugetul ! Cum, când, unde mă duceam… era treaba mea !

Pot spune că am profitat… « cu vârf şi îndesat » de această libertate.

 Argentina nu făcea parte din ţările mele importante, în ceeace priveşte vânzările de nitrat de amoniu. Asta nu m-a împiedicat să merg acolo, de două ori pe an, între 1994 şi 2007. Adică vreo 30 vizite !  La care se adaugă vreo 20, în anii precedenţi, începând cu 1975.

Buenos Aires, vechi şi nou!

 Din fericire, alte ţări –Chile, Peru…- compensau vânzările slăbuţe în Argentina.

 La un moment dat, timp de trei ani, principalul meu client peruvian era al doilea cont, în cifră de afaceri, al societăţii, deşi vânzările  globale ale departamentului meu nu reprezentau decât 15% din bugetul întreprinderii. Continue reading