« Roule, roule train du plaisir »… toute la nuit ! (III)

La Bastide Vieille, le 15/08/2020

 

Pendant les années qui ont suivi, je prenais régulièrement le train de nuit vers l’Italie : des fois pour Milan, d’autres fois pour Turin, rarement pour Venise ou Rome. 

Mais je gardais toujours, à la fin de mes voyages en Italie, un billet de 10000 Lires !

Il devait me servir, à l’occasion du voyage suivant, en arrivant le matin tôt dans la gare de mon choix, à payer le premier (vrai !) café italien !

Sans avoir besoin de courir, pendant la courte escale, pour changer des francs.

Et, bien plus tard, pour acheter le journal local, « La Stampa » à Turin,  « Il Messagero » à Rome, « Corriere della Serra » à Milan, « Il resto del Carlino » à Bologne, « Il Gazzetino » à Venise etc., afin de me mettre au courant des dernières nouvelles du pays et, éventuellement, des événements culturels à venir.

Si je précise que je ne prenais pas le train de nuit jusqu’à Rome, c’est parce que j’avais découvert le bonheur de longer la côte italienne entre Gênes et Rome, de jour.

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« Roule, roule train du plaisir »… toute la nuit ! (I)

La Bastide Vieille, le 15/08/2020

 

« …le but ultime le plus audacieux et le plus ambitieux de tout écrivain qui considère son activité comme un art : publier des textes qui peuvent être vus comme les anneaux d’une même chaîne, ou les segments d’un serpent de livres, ou les fragments d’un seul livre formé de tous les textes publiés… »

D’après Roberto Calasso, revu par Franco Maria Ricci (FMR)

 

Je suis un « fan » des trains de nuit… depuis toujours !

Enfin, pas tout à fait !

Quand j’étais enfant, en Roumanie, les distances, plutôt réduites, du pays et notre seul aller-retour annuel vers la région de nos vacances estivales, ne  justifiaient pas un voyage de nuit ! 

Et pourtant…

Quand j’avais 17 ans, le prof de géographie de notre lycée de Bucarest a eu une idée lumineuse ! Il a demandé aux Chemins de fer roumains (C.F.R.) de lui prêter, pour deux semaines, une voiture-couchette avec une quarantaine de lits, en pleine saison d’été. Et il l’a obtenue ! 

Alors, il a démarré une négociation ardue, avec un autre département des C.F.R., pour que, pendant ce laps de temps, la voiture puisse être attachée à des trains circulant de nuit entre les principales villes du pays.

Il a donc concocté un trajet ayant comme points de chute les gares proches des principaux endroits d’intérêt touristique, historique ou géographique  roumains. Et il a obtenu que la voiture-couchette puisse s’arrêter le matin dans ces gares et qu’elle reparte le soir vers une nouvelle destination. 

Une fois tout ce programme finalisé, il a proposé à ses élèves de participer à ce « voyage d’études », en grande partie financé par l’école. Alors, il a sélectionné les heureux élus (moitié garçons, moitié filles) en fonction de leurs résultats scolaires, tout au long de l’année. 

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Une porte vers… l’inconnu!

Ce texte a été publié dans la revue « 3R » (Rădăcini/Racines/Radici), no. 13 -15, daté janvier – mars 2019, édité par l’Association « Memorie şi speranţă » en Roumanie.

Rome, 26/11/2018


Pendant les 50 années depuis que je vais et retourne à Rome, je suis passé maintes et maintes fois près de la place Vittorio Emmanuelle II.
J’avoue n’avoir jamais prêté  attention aux ruines, certes imposantes, qui occupent une grande partie du square qui se trouve au centre de la place.

La « Piazza Vittorio Emanuele II », est familièrement appelée par les Romains piazza Vittorio. Se trouvant dans le « rione Esquilino », elle est la plus vaste de la capitale italienne. 

Cette place n’a pas eu toujours l’aspect qu’on lui connaît aujourd’hui.

Dans l’antiquité romaine, ici se trouvait un célèbre monument  le Ninfeo di Alessandro, mieux connu sous le nom de Trofei di Mario (« Trophée de Marius »). Il s’agit d’une fontaine monumentale, adossée à l’antique château d’eau où aboutissait un aqueduc.

Elle fût construite au IIIe siècle sous le règne de l’empereur Sévère Alexandre.

Mais, au XIXe siècle, avec l’accession de Rome au rang de « capitale du Royaume », le besoin d’une nouvelle urbanisation de la ville s’est fait sentir.

Sur des terrains acquis par la municipalité, on a réalisé une place rectangulaire et sur tout son pourtour des immeubles de style humbertien, dressés sur de hautes arcades, avec au centre un large parc arboré. Continue reading