J’étais là ; telle chose m’advint!

Feuilles de journal 

La Bastide Vieille, le 24/06/2019

 

Rarement un écrivain est si bien inspiré que lorsqu‘il se raconte. Le pigeon du poète a raison de dire : Mon voyage dépeint vous sera d’un plaisir extrême. Je dirai: « J’étais là ; telle chose m’advint : vous y croirez être vous-même. »

                                                   La Vie littéraire (1888) d’Anatole France

Je n’ai pas la prétention de me comparer à Anatole France ! Encore moins à La Fontaine ! Ni d’affirmer, comme disait Georges Brassens, « que mes vers valent mieux que les siens » !

Mais, j’espère que  mon voyage vous procurera quelque plaisir. Surtout, parce que j’ai eu la chance de croiser des personnages historiques ou, tout au moins, des noms connus et de visiter des lieux réputés.

Et, comme le hasard, aidé par un petit coup de pouce personnel, fait bien les choses, il m’a été donné de vivre, plus d’une fois, de tels moments. 

Pas plus loin que pendant les semaines qui viennent de s’écouler !

 

Bucarest, le 10/05/2019 

Le 10 mai est une date importante dans l’histoire de la Roumanie !

Pour ceux qui ne le savent pas –et je sais qu’ils sont nombreux !- :

« … le 10 mai 1866, le prince Charles de Hohenzollern-Sigmaringen fut appelé à diriger le pays. Le 10 mai 1881, le roi Carol I est couronné roi d’une Roumanie indépendante. Au temps de la monarchie, le 10 mai était le jour de la fête nationale. »

Aujourd’hui, cette date n’est plus fêtée que par la famille royale. Mais, comme la maison royale jouit d’une fonction de représentation du pays, au même titre qu’un ambassadeur, elle peut profiter des « honneurs de la République », sur un plan formel (plaques minéralogiques spéciales, garde républicaine…).  Continue reading

Pour m’en souvenir à Paris !

Feuilles de journal

Cap Ferret, le 27/06/2016

« Avant que ma jeunesse s’use
Et que mes printemps soient partis
J’aimerais tant voir Syracuse
Pour m’en souvenir à Paris. »

  Henri Salvador,  «Syracuse »

Pendant plus de 35 ans, j’ai eu la chance de voyager, quelquefois même deux fois par an, au Chili.

Même si tous ces voyages étaient justifiés par des raisons de travail, ils m’ont donné l’occasion de connaître la géographie, l’histoire, le folklore, les traditions du pays. Mais, peut-être davantage que dans l’autre centaine de pays où j’ai traîné mes guêtres pendant ce long laps de temps, j’ai apprécié au Chili la gastronomie locale.

Bien sûr, le Chili, comme la majorité des pays sud-américains, est un « pays de viande ». Mais, plus que tout autre pays d’Amérique du Sud, sauf peut-être le Pérou, un pays de « fruits de mer et de poissons ». Cela est dû certainement au fait que, le courant froid de Humboldt baignant les côtes chiliennes, les eaux de l’océan Pacifique sont particulièrement poissonneuses et les fruits de mer d’une variété et d’une taille rencontrées nulle part ailleurs dans le monde. Ainsi, on les retrouve à l’étalage des détaillants qui occupent des emplacements interminables dans les marchés de chaque ville du pays.

L’endroit le plus spectaculaire au Chili où l’on peut trouver des poissons et des fruits de mer est Angelmo, un petit village à quelques kilomètres de Puerto Montt, dans le sud du pays.

Angelmo : la prise du jour est excellente !

Angelmo : la prise du jour est excellente !

Dans les années ’70, on pouvait rencontrer, au long de la rue principale du village, les pêcheurs ou leurs épouses qui venaient vendre le fruit de leur « récolte » de la nuit précédente, exposé sur des tréteaux en bois qu’on pliait et emmenait à la fin de la journée. Continue reading