Connaissez-vous Boby ?

Feuilles de journal

Boulogne, le 28/04/2022

 

CONNAISSEZ-VOUS BOBY?

Le 18/04/2022

Le 16 avril 1922, naissait Boby Lapointe…

En 1984, quand j’ai demandé à l’Office de tourisme de Pézenas où se trouvait la tombe de Boby, on m’a répondu : “Boby… qui ?”

Aujourd’hui, Boby fait de l’ombre à un certain Molière, dans la bonne ville de Pézenas !

Il faut 100 ans pour être reconnu !

Depuis quelques années, quand je passe par Pézenas (à mi-chemin entre Capestang et Clermont – l’Hérault), je m’amuse à prendre la liste des chansons de Boby et (re) vérifier si je n’ai pas oublié certaines de ses œuvres. Je suis très fier : je peux réciter/fredonner au moins quelques vers de la moitié de ses titres ! Quand ce n’est pas le texte (presque) intégral comme pour “Ta Katie t’a quitté”, “Aragon et Castille” ou “La Maman des poissons”…

Je compte entretenir ce niveau… si le docteur Alzheimer me le permet !

On parle d’un chanteur…

Dont l’esprit flotte dans l’Hérault à flanc de colline nous dit le Figaro, dans un coin de garrigue au bout d’un chemin balisé de poissons en bois peint, là nous attend un camp de hippie, il en est encore, avec yourte et caravane, on y médite mais on y chante aussi, et c’est dans ce sanctuaire qu’aujourd’hui lundi de Pâques se donnera “un concert mémorable, où tout le monde est le bienvenu” nous dit Ticha Lapointe qui a inventé ce lieu et l’a baptisé Poisson Fa, du nom d’une chanson de son père, car à 74 ans Ticha se définit toujours comme la fille de Boby Lapointe, mais nous sommes nombreux, musiciens ou mélomanes enfants à être la progéniture de Bobby qu’on célèbre ce jour dans la colline et qui samedi aurait eu 100 ans… Et pour ceux qui ignorent le doux barbu auteur d’“Avanie et Framboises”, le Figaro retrace dans une belle page la carrière d’un homme qui fut de son vivant mathématicien, vendeur de culottes, réparateur d’antennes de télévision et scaphandrier à la Ciotat, et puis chanteur rive gauche de fantaisie échevelée, de calembours et d’allusions coquines “La joie de ton chat se lit dans tes prunelles je sais bien qu’il n’est pas repu d’si peu”, et cette chanson “embrouille minet” ne passait pas à la radio avant minuit. Lapointe fut aimé de Joe Dassin, de Bourvil, de Brassens, mais bien qu’aimé, il ne fut pas célèbre ni populaire, en avance sur son temps et puis mourut à 50 ans en 1972…

https://www.dailymotion.com/video/x8qina

Mais post-mortem, le marginal a conquis la gloire, et autour de ses chansons difficiles à chanter sans prompteur tant la langue frétille et difficiles à jouer tant la rythmique est illogique, un culte est né et encore plus beau, depuis quatre jours Midi Libre en témoigne, sa ville natale, Pézenas, qui ne l’appréciait guère Bobby et préférait Molière pour sa réputation , a compris qu’elle tenait avec lui ce que Narbonne possède avec Charles Trenet et Sète avec Brassens….

Et l’on a fêté le Machou, ce fêtard en occitan, en portant la marinière qu’il affectionnait, en défilant dans la rue, en inaugurant sa statue en alu, et en célébrant sa maison de naissance sa tombe où est écrit en guise d’épitaphe “pon pon pon pon”…

Pardon! J’avais oublié… l’essentiel ! Continue reading

Otro modelo, otro color ! (IV)

La Bastide Vieille, le 17/02/2020

 

 L’étape romaine était le moment clé de ce périple israélo-italien ! 

Puisque, dans les étapes précédentes, il s’agissait de ramasser les fruits des actions du passé, alors qu’à Rome il fallait livrer une nouvelle bataille : celle de l’encadrement des tableaux argentins !

Les données du problème étaient connues et définies de longue date. Il s’agissait, dans un premier temps, de trouver des cadres adaptés aux peintures de style colonial sud-américain, à un prix raisonnable, et  faire faire le travail dans le laps de temps dont je disposais à Rome. 

Dans un deuxième temps, arriver à transporter les tableaux encadrés en avion, jusqu’à Paris, sans me ruiner et sans les abîmer !  

Plutôt simple !

Facile à dire ! Mais à réaliser ? Les paris sont ouverts. 

Je bénéficiais, heureusement, de l’expérience du passé : trois tableaux encadrés déjà à Rome et trimbalés à travers 5 pays européens.  Continue reading

La vérité en salade

Paris, le 4/02/2018

Nous rigolons des cons avec Frédéric Dard
                                                Souvenirs de prison avec le vieux Boudard
                                                Audiard et puis Pagnol s’allument au Pernod
                                                Je lève mon verre à Robert Doisneau
                                               Ils sont bien plus vivants dans ma mémoire au moins
                                                Que la majorité de mes contemporains
                                                Si demain la faucheuse vient me prendre la main
                                               Pourvu qu’elle me conduise au bistrot des copains*

                           (Paroliers : Jean-Pierre Bucolo / Renaud Pierre Manuel Sechan)

Au milieu des années ’60, alors que j’étais élève à l’Ecole Polytechnique de Bucarest, un de mes collègues est arrivé avec un petit livre à la main et m’a dit: « Tiens! Tu devrais lire ça ! Je pense que ça va te plaire ! »

Ce fut mon premier San-Antonio!

Si je me rappelle bien, son titre était : « Le gala des emplumés ».

Je ne pense pas me tromper, puisque ce livre est sorti en 1963, aux  Éditions « Fleuve Noir », et je revois parfaitement sa couverture. Mais il avait été écrit en 1955.

J’ai commencé à lire le livre et je ne l’ai plus abandonné… jusqu’à la dernière page!
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