Monte-Cristo ? …l’aventure continue ! (IV)

La Bastide Vieille, janvier 2025

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«  …bien malin celui qui la trouvera. »

Ce bout de phrase est… la clé secrète de notre récit !

Encore une fois, je reviens au texte d’Alain Decaux. Qui le racontera bien mieux que moi. J’en suis sûr ! Parce qu’il est « de l’Académie française » !

« Cette porte, entrebâillée par Dumas, il a fallu attendre notre époque pour qu’elle s’ouvre complètement.

Il y a quelques années, un généalogiste de Caen, M. Gilles Henry, décidait de rechercher les ancêtres d’Alexandre Dumas. Le père du romancier, le général Dumas, qui exerça d’importants commandements sous la Révolution, était lui-même le fils d’un planteur de Saint-Domingue, Alexandre Davy de la Pailleterie, d’origine normande et noble. Les Davy de la Pailleterie portaient le titre de marquis sans toutefois qu’aucune lettre patente ne leur eût été concédée.

A Saint-Domingue, Alexandre Davy de la Pailleterie, après une violente discussion avec son frère aîné Charles, disparaît en 1748. En vain on cherche sa trace dans l’île. On sait seulement qu’il a emmené avec lui plusieurs esclaves fugitifs. On le croit mort. En fait, il file le parfait amour avec une Noire nommée Cessette Dumas – voici le nom de Dumas qui apparaît – dans une région de l’île où les Blancs ne pénètrent pas, car elle sert de refuge aux esclaves en rupture de ban.

Ce n’est qu’en 1775 qu’Alexandre reparaîtra. On apprendra qu’il a eu, de Cessette Dumas, quatre enfants : Adolphe, Jeannette, Marie-Rose et Thomas-Alexandre. En somme, c’est par amour pour une Noire qu’il a vécu si longtemps loin des Blancs.

L’histoire est jolie. Elle le devient beaucoup moins quand Gilles Henry nous apprend que, pour payer son voyage de retour en France, Alexandre va vendre les enfants qu’il a eus de Cessette ! Nés d’une esclave, ils sont eux-mêmes esclaves. Continue reading