Paris, le 20/02/2023
Service après-vente
Ceux qui seraient intéressés par l’actualité et l’évolution du Pays de Călata (Kalotaszeg-Țara Călatei ) ces dernières années, peuvent consulter le site :
Pays de Călata — Wikipédia (wikipedia.org)
On y trouve, en particulier, les informations suivantes :
Structure confessionnelle
La population roumanophone du pays de Călata est chrétienne de rite oriental, majoritairement orthodoxe, à l’exception des quelques uniates ayant résisté à la répression qui a frappé leur église sous le régime communiste. Jusqu’en 1940, à Huedin, une partie importante de la population (20 %) était de confession mosaïque, mais le régime horthyste hongrois a procédé à leur déportation vers l’Allemagne nazie, où ils ont été exterminés. À l’exception de deux communautés catholiques romaines (dans les localités de Leghia et de Baciu) dont l’implantation ou la conversion sont relativement récentes, la population magyarophone du pays de Călata est presque intégralement calviniste depuis la Réforme.
Les droits de la communauté hongroise dans la région
Conformément aux recommandations de l’Union européenne sur le respect des droits des communautés ethniques en Europe centrale et orientale, la Roumanie a abandonné, à partir de 2006, sa tradition jacobine, et a introduit, à côté de la langue roumaine officielle, l’utilisation, dans les localités du pays ayant une communauté ethnique dépassant les 20 % de leur population, des langues hongroise, allemande, turque, tatare, serbe, ukrainienne, rom et autres dans la vie publique (cours en langues minoritaires dans l’éducation nationale, noms des localités le long des routes nationales, inscriptions dans les gares, inscriptions publiques commerciales et culturelles, actes de la justice et de l’administration locale…). Par conséquent, dans plusieurs localités du pays de Călata (Kalotaszeg-Țara Călatei) ont, selon les cas, des inscriptions officielles bilingues.
La renommée internationale du pays de Călata
Du fait qu’à partir de la Réforme, les pasteurs protestants transylvains avaient fait leurs études théologiques dans les centres universitaires des Pays-Bas, de la Confédération suisse et des principautés protestantes du Saint-Empire romain germanique, des liens de collaboration privilégiée et d’entraide ont été noués depuis le xvie siècle entre les communautés protestantes de ces pays et celles du pays de Călata. Entre 1907 et 1910, le compositeur Béla Bartók avait recueilli plus de cent mélodies traditionnelles dans la micro-région. Les étudiants de la langue et de la littérature hongroises de l’université de Tokyo et d’Osaka font régulièrement des stages d’apprentissage de langue et des valeurs traditionnelles hongroises au Kalotaszeg. Depuis l’été 2008, l’écrivain alsacien Raoul Weiss séjourne au village de Mera, où il a participé à l’organisation d’un groupe de danse traditionnelle hongroise (táncház). Des chercheurs ethnologues de divers pays (Allemagne, Autriche, République tchèque, Slovaquie, Serbie, Ukraine, Italie, Suisse, Pays-Bas, Israël, Japon, les États-Unis, Canada, etc.) visitent souvent cette région très riche en valeurs traditionnelles vivantes.
Il me semble qu’il s’agit d’un modèle à suivre… sous d’autres cieux !
Adrian Irvin ROZEI
Paris, février 2023