Boulogne, le 30/05/2024
La première fois, ce fut après son reconditionnement dans le chantier naval de Nantes, devenu depuis son port d’attache. A ce moment, afin de le faire connaître par les habitants de Paris, il a été amené sur la Seine et amarré à un quai, juste au pied de la tour Eiffel. Je ne peux pas préciser la date exacte parce que je n’ai trouvé aucune information à ce sujet ! Peut-être parce que, pour le faire passer sous les ponts de Paris, il a fallu… le démâter !
Il me semble que c’était au début des années ‘80.
Pour la deuxième fois, j’en ai déjà parlé, c’était en 1989 pour « Les Voiles de la Liberté ».
Un rendez-vous raté !
Heureusement, il y a eu le troisième !
En 2016, j’étais à Bordeaux pour rendre visite à des amis.
En route vers la Cité du vin, récemment inaugurée, j’ai longé les quais en bus. Au-dessus des arbres j’ai vu dépasser les sommets des mâts d’un voilier.
Sans savoir « Ni quoi ni qu’est-ce ! », je suis descendu du bus pour le visiter.
Eh, bien, c’était notre cher Belem !
Après quelques minutes d’attente, je suis monté, enfin !, à bord du navire.
J’avoue que j’ai été profondément impressionné !
Bien sûr, le Belem n’a pas la taille d’un Amerigo Vespucci, ni la richesse du Sea Cloud, ni le côté militaire du Cuauhtemoc. Mais, le poids de l’histoire, la qualité des matériaux, le détail des finitions, l’ambiance « cosy » …lui donnent une atmosphère particulière, beaucoup plus humaine et plus chaleureuse que bien d’autres Grands voiliers que j’ai pu visiter par le passé !
Et puis, le fait de connaitre sa mission, lui apporte « une once de plus-value » que les autres n’ont pas.
J’ai quitté à contre-cœur le pont du Belem. Mais, je me suis proposé de suivre à l’avenir « ses faits et gestes » …autant que puis-je faire !
* * *
Et voilà que j’apprends, au début de 2024, la nouvelle mission historique du Belem :
« Les 8 et 9 mai 2024, il doit porter la flamme olympique pour le prochain relais de la flamme des Jeux olympiques d’été de 2024 en naviguant d’Athènes, en Grèce, à Marseille . »
J’aurais pu aller à Marseille pour assister à l’arrivée du Belem dans le port de la Cité phocéenne.
Mais, pour mille raisons, trop longues à expliquer ici, je suis resté à la Bastide Vieille. Par contre, j’ai suivi, jour après jour et heure par heure, dans les journaux locaux et à la T.V., la fin du périple de douze jours du Grand voilier.
Voici comment le « Midi Libre », daté du 8 mai 2024, annonçait… la bonne nouvelle :
« Après douze jours de mer depuis la Grèce et une journée de parade et de fête, le “Belem” va accoster, ce mercredi, vers 19 h, dans le Vieux-Port. Florent Manaudou pourra alors allumer le feu sacré…
C’est le grand jour ! Le premier avant celui qui embrasera Paris et la Seine, le 26 juillet prochain. Marseille ne va pas laisser passer son tour et célébrer dignement ce retour de flamme de l’histoire. Après douze jours de navigation, le trois-mâts Belem, construit l’année des premiers Jeux modernes (1896), va dans un autre symbole pleinement assumé amener cette flamme olympique sur le Vieux-Port de l’antique Massalia, fondée il y a 2 600 ans par des marins grecs.
Quand, après avoir paradé toute une journée au large, le voilier doublera les tifos des supporters marseillais à l’entrée du Vieux-Port, sous un feu d’artifice, alors s’imposera le sentiment qu’il touche vraiment au but. Qu’il accoste au bon endroit, dans une ville plus prompte à voyager en ballon, mais démesurément taillée pour ce type de cérémonies païennes. “Marseille était une évidence”, confirme Tony Estanguet, patron du comité d’organisation… ».
Plutôt que « le ballon », moi je craignais… « le baston » !
Mais, tout s’est parfaitement bien passé.
Le programme officiel prévoyait, pour le 8/05/2024 :
-11h : le Belem arrive au large de Marseille et entame une parade le long du littoral, accompagné de 1024 embarcations.
– 19h : cérémonie d’accueil du Belem dans le Vieux-Port avec l’orchestre philarmonique de Marseille et un show de la Patrouille de France… Près de 45 000 personnes sont attendues.
J’ai suivi toutes ces étapes de l’arrivée du Belem à la télévision.
En prenant un maximum de photos-souvenir.
En voilà quelques-unes.
Une fois le Belem arrivé « à bon port », le reste… ne m’intéresse plus !
D’ailleurs, je compte demander « l’asile culturel », pendant deux mois, dans le Languedoc, pour pouvoir quitter Paris !
A moins que le Belem ne soit « appelé à d’autres services » près de la tour Eiffel !
Pour l’instant… rien n’est prévu !
Adrian Irvin ROZEI
Boulogne, juin 2024
SERVICE APRES-VENTE
C’est maintenant l’occasion, plus que jamais, de revenir sur un sujet que j’ai eu l’occasion d’exposer, à maintes reprises et en différentes langues, sans grand succès !
La dernière fois, c’était dans un texte intitulé :
Une piqure de rappel ! (I) | ADRIAN ROZEI (adrian-rozei.net)
Le voici :
« Voici le message envoyé par mon ami, Alexandre Negresco-Soutzo, à la revue « Point de Vue », faisant suite à la publication d’un cycle d’articles issue à l’occasion des Jeux Olympiques qui se sont déroulés au mois de juillet de cette année.
« Bonjour, dans l’excellent article publié par M. Ayrton Morice (Point de vue du 17 juillet 2021), il y a une petite omission qui a échappé à l’auteur :
Contrairement à l’opinion générale que les Jeux Olympiques modernes aient commencé en 1896, à Athènes, à l’initiative de Pierre baron de Coubertin, en réalité ils avaient déjà eu lieu quatre fois dans cette ville, en 1859, 1870, 1875 et 1889, à l’initiative du grand poète national romantique Alexandre Soutzo, qui avait publié en 1833, à Nauplie, capitale du royaume pour encore un an, dans le journal ’’Hélios’’, un poème sur la nécessité de ressusciter ces glorieuses et pacifiques compétitions.
Inspiré par le poème de Soutzo, Évangélos Zappas, le grand évergète, avait proposé au roi Othon de demander au gouvernement le financement par l’Etat des Jeux Olympiques modernes. Zappas consacra à cette idée beaucoup de son temps et de sa fortune, pour aboutir finalement à des Jeux Olympiques organisés différemment (manifestations sportives dans le cadre d’une exposition industrielle et agricole), qui eurent plus ou moins de succès, mais qui préparèrent la venue de ceux que nous avons connus par la suite. »
Alexandre Negresco-Soutzo, 92100 Boulogne-Billancourt
Le lendemain, l’auteur de cette note informative recevait la réponse suivante de la rédaction du journal :
« Monsieur,
Nous avons bien reçu votre courrier et vous remercions pour cette très intéressante précision que vous nous apportez.
Avec nos plus respectueuses et sincères salutations.
La Rédaction »
Sans suite !
Adrian Irvin ROZEI
Boulogne, juin 2024