La Bastide Vieille, 14/11/2021
« Un sphinx ([sfɛ̃ks], grec ancien : σφίγξ, béotien : φίξ [pʰíːks]) (au féminin sphinge ou sphynge), est une créature légendaire avec la tête d’un humain, d’un faucon, d’un chat ou d’un bélier et le corps d’un lion avec, dans certaines versions du mythe, les ailes d’un aigle. »
Si aujourd’hui je suis allé chercher cette définition dans Wikipedia, c’est parce que je viens de relire un article du magazine « AramcoWorld » du mois de Mai/Juin 2021.
On y trouve le texte suivant :
« The Sphinx Imagined
Postcard collection by Jonathan Friedlander »
Continuons en français!
« Il y a deux étés, je passais en revue quelques centaines de cartes postales anciennes dans des boîtes étroites, toutes empilées, dans une boutique d’antiquaire à Stillwater, dans le Minnesota. J’étais à la recherche de motifs et styles architecturaux du Moyen-Orient, dans les constructions des Etats-Unis, et je suis tombé sur plusieurs cartes postales qui représentaient chacune des sphinx imaginaires tel que rencontrés dans des formations rocheuses naturelles.
Un peu étonné, j’ai consulté les sites Internet des collectionneurs de cartes postales et j’en ai trouvé d’autres.
Maintenant, mes cartes postales « Sphinx imaginaires », destinés à devenir une partie des collections bien plus nombreuses de la bibliothèque de « UCLA Young Research Library », comptent près de deux dizaines d’exemplaires.
Elles présentent des structures et formations qui se trouvent pour la plupart aux Etats-Unis, mais aussi en Angleterre et en France – les deux puissances coloniales qui ont marqué le cours de l’histoire de l’Egypte aux XIXème et XXème siècles- mais aussi bien en Suisse, Roumanie, Turquie, Kazakhstan et Viêt Nam.
Et même si les gens qui ont donné ce nom à ces sites n’ont probablement jamais visité ou vu le Sphinx de Gizeh, en Egypte, le gardien des Grandes Pyramides, ils avaient eu connaissance de son existence à travers des textes, gravures, peintures, photos et peut-être d’autres cartes postales, et ils se sont appropriés, pour leur nouveauté ou bénéfice, cette construction iconique devenue tellement inscrite dans l’imagination collective du monde entier. »
En lisant ce texte, il m’est venu à l’esprit une question : « Combien de sphinx, réels ou imaginaires, ai-je connus dans ma vie ? »
Et me suis mis à les compter ! Cette « saine occupation » m-a demandé… un certain temps !
Et voici le résultat de mes recherches !
* * *
Bien sûr, tout d’abord il faut mentionner le Sphinx de Gizeh ! Le plus grand, le plus beau, le plus « historique » !
Durant près de 30 années, entre 1974 et 2002, pendant lesquelles j’ai visité l’Egypte, quelquefois même deux fois par an, j’ai pu admirer le Sphinx une multitude de fois !
Entre 1975 et 1989, à l’époque où l’Egypte était le « pays phare » de mon travail, je suis allé assister, aux pieds du Sphinx, au spectacle « Son et Lumière » à chacun de mes voyages !
Je peux affirmer, sans exagérer, que j’ai vu le spectacle… dans toutes les langues disponibles. Même en arabe, où je ne comprenais pas un traître mot !
De nos jours, les prospectus des agences de voyage annoncent :
« Les langues disponibles en audio sont : anglais, français, allemand, espagnol, italien, russe, japonais, polonais, arabe. Les traductions des spectacles sont disponibles en casque audio. »
Dans les années ’70, au début de mes visites aux Pyramides, il y en avait beaucoup moins ! Mais, nous étions, aussi, beaucoup moins nombreux dans le désert, prêts à affronter le froid de la nuit, pour écouter la voix caverneuse du Grand Sphinx !
Parce que, ce que le guide ne vous dit pas, c’est que, après le coucher du soleil, il peut faire, dans le désert, un froid de gueux ! Et, qu’il faut prévoir des vestes matelassées et que l’on distribue aux spectateurs des couvertures pour protéger du froid leurs jambes et épaules !
C’est une des raisons pour laquelle je choisissais, le plus souvent, le premier spectacle, même s’il était en arabe ! D’autres fois, pour aller, après le show, au Mena House, l’hôtel mythique du voisinage, pour dîner.
A partir du moment où je l’avais vu deux ou trois fois, je connaissais le texte… par cœur : « Depuis 4000 ans, j’ai vu se lever tous les jours le soleil, etc., etc. »
Il faut dire que ce « Son et Lumière » est un spectacle historique !
Mes clients égyptiens m’ont offert plusieurs fois le disque du spectacle, en français, qui doit trainer encore quelque part, parmi des centaines de vinyles noir, que je n’écoute plus depuis des dizaines d’années, mais qui sont devenus « colector ».
Mais, le Sphinx de Gizeh n’est pas le seul que je « rencontrais » pendant mes voyages en Egypte !
Bien sûr, il y a eu les innombrables (petits) sphinx de Louxor ! Parmi lesquels « neuf cent criosphinx à tête de bélier, représentant Amon, sont présents à Thèbes ».
Je dois avouer que mon préféré reste celui dont personne ne parle : celui de « La Renaissance de l’Égypte ou Le Réveil de l’Égypte (Nahdat Misr) », l’œuvre de Mahmoud Mokhtar. Celui-ci (né à Mehallah El-Koubra le 10 mai 1891, mort au Caire le 28 mars 1934) est un sculpteur égyptien.
« Mahmoud Mokhtar déménage au Caire avec sa mère en 1902. Il intègre l’école des Beaux-Arts du Caire dès sa création en 1908, et y suit les cours du français Guillaume Laplagne. Il sort diplômé de l’école en 1911, et reçoit la protection du prince Kamal Youssef qui l’envoie parfaire sa formation en France. Arrivé à Paris dès 1911, il intègre l’atelier d’Antoine Bourdelle puis celui de Jules Coutan. »
Je passais souvent devant ce chef-d’œuvre, qui se trouve à coté de l’Université du Caire, au milieu d’un rond-point fleuri. Enchanté par son style « Art Déco » (il a été sculpté en granit rose d’Assouan entre 1919 et 1928), j’ai pris le temps d’étudier la vie et l’engagement politique de l’artiste auprès de Saad Zaghloul, le leader des indépendantistes égyptiens, Premier ministre et fondateur du Parti Wafd.
En 1981, à l’occasion d’une réunion des agents du Moyen-Orient et de l’Afrique, que j’avais organisé en Egypte à l’Hôtel « Mena House », tout près du Grand Sphinx, nous avons été invités à un tour de la ville, qui s’achevait par une mini-croisière sur le Nil.
Passant en bus devant, Le Réveil de l’Égypte, l’un des participants à demandé au guide « ce que représente cette statue ». Sans la moindre idée, celle-ci a répondu : « Une dame avec un gros chat ! ».
Mon sang n’a fait qu’un tour !
J’ai arraché le micro de la main du guide et… j’ai étalé ma science !
A la fin de mon explication, a éclaté un tonnerre d’applaudissements ! Et, les participants ont exigé que je remplace le guide pour la suite de la visite !
Ce que j’ai dû faire… au pied levé, sans avoir rien préparé !
Je dois dire que, pendant six ans, mon agent et grand ami, Aleco Paraskevas, m’avait raconté en long et en large ses souvenirs… de toute une vie au Caire !
D’ailleurs, pendant des années, je l’ai entendu répéter, en rigolant comme un bossu : « Certainement ! Un gros chat ! »
* * *
Mes « rencontres » avec des sphinx avaient commencé bien avant de connaître l’Egypte.
Les courses à pied en montagne sont une occupation très appréciée par les Roumains !
Dès le plus jeune âge, on vous habitue à faire de longues balades, à musarder dans les vallées et sur les sommets, à regarder les plantes et animaux sauvages, à traverser les rivières et les cascades, sac au dos, à pique-niquer dans les clairières… Il y a même une expression typique en roumain : «Mergem să mâncăm la iarbă verde ! » (On va manger sur l’herbe verte !)
Et, dès l’arrivée des beaux jours, les citadins partent « pique-niquer sur l’herbe verte » !
Pour les gens de Bucarest, l’endroit le plus proche dans les Carpates où ils peuvent s’adonner à leur sport préféré, c’est le massif des Bucegi.
« Les monts Bucegi (en roumain : Munții Bucegi) forment un massif montagneux situé dans les Carpates méridionales, au nord-ouest de Bucarest.
Situés dans les Carpates du Sud, à 130 km au nord-ouest de Bucarest, les monts Bucegi sont délimités par la vallée de la Prahova à l’est et par la vallée de la Dâmbovița à l’ouest. Ils sont traversés par la rivière Ialomița.
Le pic Caraiman atteint 2 260 mètres d’altitude. »
On comprend, tout de suite, qu’il ne s’agit pas d’un massif « himalayen », même pas comparable avec les Alpes, qui sont des montagnes beaucoup plus hautes et plus « compactes ».
Mais, les monts Bucegi présentent l’avantage d’être très facilement accessibles pour des randonnées, même d’une journée. C’est la « chance » et le « malheur » de ce massif !
Etant si facile d’accès, il subit « l’invasion » des hordes de randonneurs amateurs, qui ne sont pas toujours respectueux de l’environnement naturel. C’est le moins que l’on puisse dire !
Toute autre était la situation dans mon enfance !
Une randonnée en montagne « se méritait » !
D’abord, n’ayant pas de voiture, il fallait prendre le train, depuis Bucarest jusqu’à la station la plus proche d’où partaient les routes balisées. C’était surtout la gare de Bușteni.
L’avantage, c’était que, grâce au Touring Club Roumain (TCR) d’avant la guerre, pratiquement tous les chemins de randonnée dans le massif de Bucegi étaient parfaitement balisés, avec des indications de durée et difficulté du trajet. Heureusement, ces indications ont continué à être impeccablement entretenues pendant les années du régime communiste.
C’était, même, une activité fortement recommandée. On ne peut pas parler de « sport », puisque, depuis toujours, les Roumains font des « courses en montagne » comme « Monsieur Jourdain faisait de la prose » !
Le massif des Bucegi présente, aussi, un autre avantage : des attractions touristiques !
Parmi celles-ci, l’on compte :
« la plus grande croix sommitale du monde (entrée dans le Livre Guinness des records en 2013) : la croix des Héros, située au sommet du pic Caraiman à 2 291 m. Elle a été érigée entre 1926 et 1928 pour honorer la mémoire des soldats roumains de la Première Guerre mondiale ».
Elle se trouve à seulement une petite heure de marche du Sphinx des Bucegi ! Nous-y voila !
« Le Sphinx des Bucegi est un rocher en forme de tête humaine qui rappelle, sous certains angles, la tête du Sphinx de Gizeh. Le Sphinx des Bucegi est situé au nord des monts Bucegi, dans les Carpates. La ville la plus proche du site est Bușteni, elle-même située à 135 kilomètres au nord de Bucarest. Cette sculpture naturelle est une curiosité locale et une attraction touristique. »
Cette formation étrange a donné naissance à d’innombrables théories et suppositions.
« Deux hypothèses pourraient expliquer l’origine du Sphinx des Bucegi.
La première hypothèse est que le Sphinx est un phénomène naturel identique aux Babele, assez proches. Placé au sommet d’une montagne à environ 2 200 mètres, les traits ont été taillés par l’action du vent, de la pluie, du dégel et du gel.
La seconde hypothèse est que le Sphinx serait l’œuvre des Hommes, plus précisément des Daces, soit pour représenter l’une de leurs divinités (Gabeleisos, Zalmoxis) soit pour commémorer leur guerre victorieuse contre l’armée romaine à l’époque de Domitien en 89 apr. J.-C.
Il est tout à fait possible que les deux hypothèses soient justes, si le sphinx est une formation naturelle utilisée par les Daces comme lieu de culte ou de mémoire. »
D’ailleurs, cette formation étrange a généré l’intérêt et la curiosité des humains… depuis toujours.
« Rapportée par Hérodote, la légende antique évoque une montagne nommée Kogaionon c’est-à-dire « montagne sacrée », qui pourrait être le Sphinx. Kogaionon serait l’endroit où aurait vécu Zalmoxis, un prophète des Daces. La légende dit que Zalmoxis aurait vécu en ermite pendant trois longues années dans une grotte avant de réapparaître, or les monts Bucegi, calcaires, sont justement riches en grottes. »
Cette curiosité naturelle est renforcée par la présence, dans son voisinage immédiat, d’autres formations pétrifiées, tout aussi étranges : Babele.
« Dans les Carpates, dans les Monts Bucegi, il existe des formations rocheuses appelées « Babele » (les vieilles femmes) censées être Baba Dochia/Marta. »
Cette fois-ci, les légendes et traditions populaires prennent le pas sur le côté historique !
« Baba Dochia ou Baba Marta (la vieille Doquia ou Marta) est un personnage mythique lié à la fête du 1er mars en Europe du Sud-est et aux « Martenitsi » (bulgare : мартеници) ou « Mărțișoare » (roumain) notamment en Roumanie, Moldavie (Dochia), Bulgarie et Macédoine (Marta): ce personnage personnifie l’impatience du monde pour le retour du printemps ».
La légende raconte que Baba Dochia (prononcer Dokia) pensant que le printemps était déjà arrivé, se débarrasse peu à peu de ses neuf manteaux en peau de mouton. Le neuvième jour, le gel la surprend avec ses bêtes, et elle est transformée par le froid en pierre.
Bien sûr, comme toujours dans les pays à tradition agricole, ces légendes sont accompagnées de rites et fêtes, de jours fériés et de célébrations.
« De plus, on parle des « zilele babei » (les jours de la vieille femme), la première quinzaine du mois de mars, en raison du temps souvent très changeant. »
Ayant entendu toutes ces « histoires » dès ma plus tendre enfance, on comprend mon intérêt pour le sphinx et les Babele, sans parler de la Croix de Caraiman !
Seulement, à cette époque, il n’y avait pas de téléphérique, inauguré après mon départ de Roumanie, au début des années ‘70.
Ce qui signifie qu’il fallait monter une dénivellation de presque 1300 mètres !
Une fois l’habitude prise, vers l’âge de 10 ans, j’arrivais à parcourir ce trajet en 3 heures, mais avant, mes parents étaient obligés de me raconter un tas d’histoires pour me faire avancer et assurer le retour avant la tombée de la nuit.
Tout au moins, jusqu’au moment où l’on dépassait la zone boisée et la vue sur la vallée me fascinait à tel point, que je marchais… sans aucune carotte !
C’est comme ça que j’ai appris toutes ces légendes et traditions locales !
Mais, de nos jours, la plupart des jeunes prennent le téléphérique pour monter aux sphinx et aux Babele.
Dommage ! Parce que, entre-temps, le « folklore » local s’est enrichi d’autres histoires, beaucoup moins poétiques, mais… dans l’esprit de notre époque !
En voici une, qui a fait l’objet d’un livre… traduit en français !
DÉCOUVERTE AU BUCEGI ; BASE EXTRATERRESTRE ET HISTOIRE DE L’HUMANITÉ
Radu Cinamar
21 Novembre 2020
En 2003, un satellite de reconnaissance US repère une mystérieuse cavité sous les monts Bucegi en Roumanie.
Le Pentagone, de hauts responsables de la franc-maçonnerie et le département zéro (services secrets roumains) vont tout tenter pour y pénétrer. Grâce à une technologie de pointe et aux dons paranormaux du roumain Cézar, ils vont accéder à un hall d’archives secrètes laissées par une civilisation inconnue dont les membres étaient des géants. Ce livre n’est pas une fiction, mais le récit exact de cette découverte et des intrigues internationales qui l’ont entourée. Il ouvre les perspectives d’une nouvelle ère pour l’humanité.
Je laisse aux « spécialistes » la responsabilité de toutes ces théories !
A suivre…
Adrian Irvin ROZEI
La Bastide Vieille, novembre 2021
A.-M. D. de Versailles dit :
Le sphynx :
Imagerie reprise en éléments décoratifs dans parcs et jardins (à Versailles l’on n’y échappe pas à l’entrée de l’Orangerie, certains les interprètent comme éléments d’ésotérismes lors de la promenade du Parc ) et aussi comme « mobilier « urbain dans certaine villes.
Mais, pour moi le Shynx de Gizeh a le sens que les égyptiens anciens lui ont donné et que l’on pense avoir décrypté …; les autres font de la représentation donc pas de signification …même si la sculpture présente un intérêt certain.
L’on passe comme un éclair, l’autre est figé éternellement …
Du coup je me suis intéressée à l’origine de l’éclair !
Imaginée par Antonin Carême (au XIXe siècle …un nom pas prédestiné pour ce très, très grand cuisinier …
L’éclair est appelé aussi « le pain à la duchesse » ou « petite duchesse » qui se mange « comme un éclair » (en 1850).
L’on en fait désormais à tous le parfum, donc de toutes les couleurs et de tous les gabarits, puisque désormais l’on en trouve en format petites fours même chez Picard, en surgelé !
Bon appétit !
C.P. din Bucuresti scrie:
Grozav acest episod din seria “lecturi pentru dimineți de weekend” din A. Rozei!
Dacă partea despre Sfinxul din Bucegi și legendele asociate îmi este la fel de cunoscută (și din aceleași motive) ca și ție, capitolul despre Cairo îmi “pică la marele fix” și îți mulțumesc mult.
Așa cum cred că ți-am scris, în recenta excursie de 8 zile în Egipt am ales să ne limităm la croaziera pe Nil între Luxor și Aswan, cu vizitarea templelor și mormintelor situate în lungul acestui traseu plus, încă 300 km prin deșert de la Aswan spre sud, Abu Simbel.
Agenția oferea și o variantă a aceleiași excursii, cu 2 zile (“rupte” din segmentul Aswan) la Cairo și Alexandria. Am respins-o din start, și nu atât din teama de aglomerație în vremuri de COVID, cât mai ales din oroarea mea (dezvoltată și consolidată în 11 ani de activitate ca muzeograf și ghid de muzeu) față de “alergatul prin muzee” și alte spații de interes turistic.
Ne-am propus ca, la Cairo și Alexandria, să mergem de îndată ce se va putea, într-o excursie separată, cu un timp mai generos care să ne permită nu doar vizitarea în fugă a Sfinxului și Piramidelor, ci și cunoașterea, cât de cât, a orașului și vizitarea noului Muzeu Arheologic, finalizat recent, a cărui inaugurare pt publicul larg – prevăzută inițial pt 2020 – a fost amânată din cauza pandemiei, se zice că până în 2022 dacă situația sanitară va permite…
Statuia pe care o prezinți (ah, nici nu-ți dai seama cât de tare mă regăsesc în reacția ta de a smulge microfonul ghidului inept care a văzut “une dame avec un grand chat”) nu a fost arătată în reportaj, de aceea îți sunt cu atât mai recunoscător pt semnalare ei.
Atât ca atracție în sine (Art Deco este marele meu favorit între stilurile arhitecturale și artistice) cât și pt. notele despre sculptor, care se leagă în cunoștințele mele – recent îmbogățite prin lectura unui amplu roman de Nahib Mahfuz – cu istoria mișcării independentiste egiptene conduse de Saad și cu fața și viața acelui Cairo de prin 1924-28, cam când îmi imaginez că “Renașterea Egiptului” și-a ocupat locul în oraș.
Mulțumesc!