Clémenceau… dans la lumière !

Ce texte a été publié dans la revue « Planet Paris Montmartre » du 1er trimestre 2025.

Il a été rédigé à la demande de la rédaction de cette revue, qui choisit un thème pour chaque numéro. Traditionnellement, le thème proposé a un lien, plus ou moins proche, avec Montmartre.

J’avoue que je déteste écrire « sur commande ».  Mais, j’aime aussi relever les défis !

Je me suis, donc, exécuté, un peu pour me prouver aussi que je suis capable d’écrire… sur tout sujet. Même si c’est, parfois, à contre cœur ! 

Je ne pouvais pas en rester là ! J’ai, donc, envoyé à la rédaction de PPM un autre texte, intitulé « La peinture moderne à Montmartre », que l’on retrouvera dans un post ultérieur.

Le lancement de la revue mentionnée précédemment a eu lieu le 16/04/2025, dans le bien connu restaurant de la Place du Tertre appelé « Chez la Mère Catherine ».

Pour ceux peu familiarisés avec l’histoire de cet établissement « iconique » (un barbarisme à la mode !), je rappelle son passé et présent, selon Wikipédia :

« À la Mère Catherine est un restaurant parisien situé au 6, place du Tertre dans le 18e arrondissement. Fondé en 1793, c’est l’un des plus anciens restaurants de la place.

Avant la Révolution française, le bâtiment était un presbytère occupé par le curé responsable de l’église voisine. À la suite de la Révolution, le bien immobilier est saisi par l’État et revendu en 1793 à Catherine Lamotte qui transforme la bâtisse en café-restaurant. Danton en est l’un des premiers clients célèbres. Catherine Lamotte accueille chaleureusement ses clients et n’hésite pas à boire avec eux, ce qui mène ses clients à la surnommer « La mère Catherine ». Elle meurt d’un accident en 1844 à l’âge de 76 ans.

Une plaque commémorative située à l’entrée du restaurant donne une étymologie populaire du mot « bistro » selon laquelle les Cosaques de passage lors de l’occupation alliée, après la défaite de Napoléon Ier à la bataille de Paris de 1814, s’arrêtaient au restaurant À la Mère Catherine et commandaient à boire : « Bystro ! » (en cyrillique : « быстро ! »), c’est-à-dire en russe : « Vite ! » Cependant, selon les spécialistes, cette étymologie est fantaisiste, et l’origine réelle de ce mot n’est pas connue avec certitude. »

Même si les lancements de la revue PPM « tournent » régulièrement autour de la Place du Tertre, « La Mère Catherine » revient régulièrement …à ma grande joie !

Un de ces jours, il va falloir que je raconte mes souvenirs avec la Place du Tertre… depuis, bientôt, 60 ans !

Mais, cette fois-ci, je vais mentionner un seul petit souvenir, relativement récent.  

Toujours selon Wikipédia :

« En 1983, pour la pochette de son album de reprise de Bernard DimeyCharles Aznavour pose devant la terrasse du restaurant, probablement pour illustrer le titre La Salle et la terrasse où il incarne un garçon de café. »

La salle et la terrasse – YouTube

J’ai découvert le nom de Bernard Dimey il y a une bonne quarantaine d’années, dans le texte d’une chanson de Mouloudji, qui disait :

« Valsez, les années,
Tournez, tournez sans cesse
On en apprend le prix

Comme dit Bernard Dimey
Quand on rend la monnaie ! »

Paroles de la chanson « Les Beatles De 40 » par Mouloudji

A l’époque, il n’y avait pas d’Internet, ni de Wikipédia, encore moins de « Copilote » !

J’ai mis très longtemps avant de savoir « qui était Bernard Dimey » !

Les premiers « rudiments » de cette découverte m’ont été fournis par mon amie Linda Bastide, un des « piliers historiques » du quartier.

Par la suite, j’ai eu le plaisir d’assister au spectacle donné en mémoire de son père, par sa fille Dominique Dimey.

Et qui, depuis, a lieu tous les ans… le 10 mai !

 Astuce ! Qui, certainement, n’aurait pas déplu à Bernard Dimey !


CLEMENCEAU… DANS LA LUMIERE!

 

Quand je suis arrivé à Paris, à la fin des années ’60, j’ai commencé, tout de suite, à visiter la « Ville lumière », dont je rêvais… depuis ma plus tendre enfance !

En attendant le début de l’année universitaire, j’avais tout le temps nécessaire pour me promener et tenter de découvrir tous « les coins et les recoins » de cette ville merveilleuse. Je n’imaginais pas, en ce temps-là, que soixante ans plus tard, il me resterait encore des choses à découvrir !

Pour ne rien rater, j’ai pris non seulement un guide traditionnel, type « Michelin », mais aussi un gros bouquin qui listait les « endroits étranges et mystérieux » de Paris. S’y ajoutaient des conseils pour le visiteur qui souhaitait « sortir des chemins battus » ou qui comptait aller au-delà des approches traditionnelles.

Ainsi, j’ai découvert un service… un peu spécial, proposé par la mairie de Paris.

Après accord préalable et règlement anticipé, la mairie s’engageait à éclairer le monument de votre choix, à la minute près, selon votre programme de visite de la Capitale !

Vous imaginez l’effet de surprise produit sur votre bien-aimée quand, une seconde après votre claquement de doigts, elle découvrirait la façade de l’Opéra de Paris… brillant de tous ses éclats !

Bien-sûr, ce service n’était pas à la portée du premier venu ! Le prix à payer pouvait atteindre plusieurs dizaines de milliers de Francs pour des monuments comme le dôme des Invalides ou la tour Eiffel.

Mais, pour ceux qui ne disposaient pas d’une telle somme, la mairie proposait… des lots de consolation. Tout en bas de la liste, le dernier et le moins cher des monuments mentionnés, on trouvait la statue du « Tigre », pardon !… de Georges Clémenceau, au Rond-Point des Champs-Elysées. Si je me souviens bien, 10 minutes d’éclairage ne coûtaient que… 4 Francs !

J’avoue que j’ai été, plus d’une fois, tenté d’épater mes conquêtes pour une somme si modique ! Mais, je me suis rendu compte qu’il ne s’agissait pas du monument le plus romantique de la ville !

Aujourd’hui, cette prestation n’est plus proposée par la mairie de Paris.

Dommage ! Avec l’augmentation exponentielle du tourisme dans le monde, tous les monuments seraient éclairés… jour et nuit.

Même la statue de Clémenceau !  

Adrian Irvin ROZEI

La Bastide Vieille, janvier 2025

2 thoughts on “Clémenceau… dans la lumière !

  1. Je reprends la citation de Valéry ci-jointe :
    „Tot ce este simplu este fals, iar ce este complicat, este inutilizabil!”
    “Tout ce qui est simple est faux; tout ce qui est compliqué est inutilisable!”

    Je ne suis pas d’accord ! Il faut d’abord commencer par distinguer “compliqué” et “complexe” :
    – Compliqué = un ensemble désordonné, en mouvement brownien, sans solution apparente
    – Complexe = un ensemble ordonné, en mouvement vectoriel (qui a une direction et un sens), qui a trouvé une solution

    Une citation éclairante de Brancusi : “La simplicité est une complexité résolue”.

    Une autre citation, sur les murs de IBM (vu à l’intérieur d’une filiale) : “Ne transformons pas une réalité complexe en un monde compliqué” .

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