No sport… but “Belem”. Service après-vente

Le 8 mai 2024, alors que ce texte était en préparation, le quotidien « Le Figaro » publiait un article décrivant avec luxe de détails, la situation actuelle du voilier « Duchesse Anne » dans le port de Dunkerque.

Je ne résiste pas à la tentation de le reproduire « in extenso ». 

Peut-être que ce texte réveillera quelques souvenirs enfouis dans la mémoire de nos contemporains qui se rappelleront l’existence oubliée de documents, photos, journaux personnels, coupures de presse… en rapport avec le passé de ce brillant navire.

Tous ces documents peuvent enrichir les archives du futur musée que sera le trois-mâts dunkerquois. Je souhaite « bonne chance » au directeur du Musée maritime et portuaire, dans l’intérêt de nous tous !


À Dunkerque, le trois-mâts Duchesse Anne sauvé des eaux

Par Claire Bommelaer

Publié le 08/05/2024 à 17:58, mis à jour le 08/05/2024 à 17:58

Ancien navire-école allemand, ce trois-mâts en cours de restauration est un des atouts pour maintenir la mémoire portuaire. Continue reading

No sport, …but « Belem » ! (IV)

Boulogne, le 30/05/2024

 

Il y a un autre grand voilier, qui ne participe jamais aux manifestations qui réunissent périodiquement les « tall ships » du monde. Et pourtant, c’est un des plus grands et, certainement, le plus richement agencé et décoré. Au point que même les robinets de la salle de bain de la « master bed room » soient… en or massif !

Je veux parler du fameux « Sea Cloud », selon sa dernière appellation.

J’ai « chassé » ce monument de la marine à voile… sur toutes les mers du globe, sans jamais pouvoir monter à son bord !

J’ai décrit cette aventure dans un texte, qui a été publié en roumain et en italien :

Torna a Surriento*… o all’ Excelsior Vittoria? | ADRIAN ROZEI (adrian-rozei.net)

Torna a Surriento* | ADRIAN ROZEI (adrian-rozei.net)

Voici un extrait de ce texte (en français !) ayant un rapport avec notre sujet :

« Mais même là, une surprise m’attendait !

En regardant vers la falaise, je découvre un splendide voilier. Son profil me paraissait familier ! 

Et j’ai immédiatement reconnu le célèbre Sea Cloud, peut-être le plus beau voilier que j’ai jamais vu, même si je connais presque tous ceux qui naviguent aujourd’hui sur les mers du monde. 

Sauf que Sea Cloud n’a jamais participé aux régates organisées ces dernières années, à l’occasion d’un quelconque événement maritime international (le Jour de l’Indépendance des États-Unis, en 1986 à New York, Les voiles de la liberté, en 1989 à Rouen, les Tall Ships’ Races ( Cherbourg, 2005), Saint-Malo (Cinquantaire, 2006), Toulon, en 2007 etc.). Continue reading

No sport, …but « Belem » ! (III)

Boulogne, le 30/05/2024

 

Il y a un autre Grand voilier, que j’aime particulièrement, et que je voudrais mentionner ici.

Avec ses 92 m., longueur hors-tout, le voilier « Duchesse Anne » est le plus grand voilier français. Et pourtant, il est peu connu !

Il faut dire que ce voilier historique, ancré dans le port de Dunkerque, ne voyage plus… depuis pas mal d’années !

Son histoire mérite d’être racontée !


« Construit en 1900, le “Duchesse Anne” aura tout connu en l’espace d’un siècle : la gloire sous pavillon allemand, l’oubli au fin fond de deux ports bretons, la résurrection dans la cité de Jean Bart. 

Entièrement rénové, il est appelé à accueillir des visiteurs. 

Au début du siècle, les grands voiliers longs courriers laissent progressivement la place aux vapeurs. Cependant, la marine marchande allemande croit toujours à la formation à bord de voiliers. Ainsi, pour se présenter à un brevet de lieutenant, un jeune marin devait compter au moins douze mois de navigation sur ce type de bateau.  Continue reading

Un patrimoine du quotidien… (IV)

Service après-vente

Ce texte, qui raconte des « aventures » d’il y a quelques décennies, mérite quelques « compléments d’informations » et actualisations !

Ainsi, je vais ajouter quelques « détails » qui me semblent utiles pour la clarification souhaitée.

1* Dans le texte de Jonathan Siksou, on parle de « patrimoine du quotidien ». Je suis très attaché à cette notion qui, pour moi, est une préoccupation « au jour le jour » ! Surtout, quand je vois le peu de cas qu’on en fait, même par ceux qui sont censés le défendre.

Combien de fois n’ai-je été choqué en constatant la disparition de (petites) perles d’architecture ou d’artisanat que je côtoyais régulièrement.

« Cette « chose » n’était pas inscrite sur la Liste (supplémentaire !) des Monuments historiques ! » Voilà ce que l’on me répond !

Donc, « sans tambour, ni trompettes » on peut la détruire… à la sauvette !

Quelquefois, je me suis demandé s’il ne faudrait pas ajouter une phrase dans le texte de « Notre Père ». Continue reading

Un patrimoine du quotidien… (III)

Entretemps, à Leningrad, en 1977, à l’hôtel « Astoria », moi j’avais un autre problème !

Tout d’abord, dans ma chambre, j’ai regardé attentivement le pot de fleurs sur la table du salon. Il y avait un panonceau rédigé en russe que je ne comprenais pas. Je me suis dit que l’affirmation que j’avais entendue en Roumanie sur les hôtels pour étrangers d’Union Soviétique devait être vraie : « Dans les chambres, il y a un panneau qui dit : Veuillez ne pas arroser les fleurs ! Les micros rouillent ! »

J’ai cherché partout… mais je n’ai pas trouvé de micro !

Mais, pendant ce temps, je mourais de faim ! C’était trop tard pour changer de l’argent et mes billets de « valuta » n’étaient acceptés nulle part.

Je suis parti à la recherche d’une solution dans l’hôtel. Dans la grande salle de bal, là où aurait dû avoir lieu la fête programmée par Hitler, un groupe de touristes étrangers mangeait et buvait à satiété.

Salle des banquets de l’Astoria

Et moi, avec l’estomac dans les talons !

Alors, j’ai repéré une jeune et jolie guide du groupe de touristes. Je me suis approché et, profitant du brouhaha général, je lui ai exposé mon problème.

J’ai compris, d’après son accent, qu’il s’agissait d’une russe, mais qui parlait parfaitement l’anglais. Elle a hésité un moment, puis m’a susurré : « Attendez-moi dans votre chambre ! »

Encore plus intrigué, je suis remonté dans ma chambre. Un quart d’heure plus tard, j’ai entendu gratter à la porte. C’était mon guide, avec un bout de pain et une plaquette de chocolat à la main !

Elle me faisait, avec l’index sur la bouche, le signe de se taire et, avec son autre main, elle m’a indiquée la table de nuit. Puis, elle est partie sans dire un mot !

J’ai compris que ce n’étaient pas les fleurs que je ne devais pas arroser, mais… la table de nuit ! Continue reading

Un patrimoine du quotidien… (II)

A la fin des années ’70, j’avais la responsabilité de la vente des matières plastique dans le nord de l’Europe pour le groupe pétrochimique dans lequel je travaillais. 

Je retournais donc tous les trois mois en Belgique, aux Pays-Bas, en Irlande, au Danemark, en Suède, en Finlande, au Luxembourg etc.

Un jour, en préparant un voyage en Finlande, j’ai eu une idée… originale. 

Puisque j’allais pour une semaine visiter des clients finlandais, je pourrais passer le week-end aller en Pologne où j’avais un excellent ami, et le week-end de retour… à Leningrad ! Que je rêvais de connaître depuis que j’avais étudié les poèmes de Pouchkine et de Lermontov en cours de russe dans la Roumanie communiste des années ’60. 

Facile à dire, plus compliqué à réaliser ! Surtout pour obtenir un visa touristique pour l’Union Soviétique. Et pourtant, je m’y suis pris un mois à l’avance ! Continue reading

Un patrimoine du quotidien… (I)

Boulogne, 7/02/2024

Dans un article publié le 23/12/2023, le remarquable journaliste et écrivain Jonathan Siksou disait :

« Le patrimoine n’est pas uniquement grandiose ou spectaculaire, monumental et fastueux. Il existe, en pleine ville, un patrimoine du quotidien, des témoins discrets mais tout aussi précieux de la vie passée : cours, ruelles, puits, maisonnettes, boutiques… »

Cette phrase m’est venue à l’esprit aujourd’hui en regardant le Journal Télévisé de 13 heures sur TF 1.

J’ai suivi avec beaucoup d’intérêt un reportage intitulé :

Cristallerie : cet atelier recolle les morceaux – Journal de 13 heures | TF1

Et, tout d’un coup, en admirant le savoir-faire des artisans qui arrivent « à recoller les morceaux » de cristal brisé, je me suis rappelé quelques anecdotes de ma jeunesse !

Voici les « morceaux recollés » de cette jeunesse.

*   *   *

Pendant les vingt premières années de ma vie, passées en Roumanie, je n’ai jamais eu d’arbre de Noël !

Je dois, tout d’abord, préciser que « l’arbre de Noël », selon les ordres sévères du gouvernement communiste de l’époque, avait été rebaptisé « arbre d’hiver », afin d’éliminer de la conscience collective, surtout pour les enfants, toute référence à la religion, surnommé par Karl Marx : « l’opium du peuple ».

Le Père Noël… pardon! Le père Gel en conversation avec un enfant dans le “Village des enfants” à Bucarest dans les années ’60

C’est probablement pour cette raison qu’en entendant dernièrement certaines mairies de France, qui tentent de remplacer les « fêtes de Noël » par des « fêtes d’hiver », j’ai les cheveux qui se dressent sur la tête ! Continue reading