Ballade d’un bel été qui ne craint pas l’automne…

Cartagena de Indias, 5/12/2018

En Méditerranée – Georges Moustaki

« … Il y a un bel été
Qui ne craint pas l’automne,
En Méditerranée… »

J’ai passé un été magnifique!

Entre juillet et août, j’ai sillonné la France du haut en bas : trois jours à Nantes, deux jours à Vannes, deux jours à Dunkerque, un jour à Malo-les-bains, puis deux jours à Nîmes, deux jours à Uzès, un jour au Pont-du-Gard, un jour à Collioure…

Sans parler des 4 semaines passées à la Bastide Vieille près de Béziers, dans notre résidence secondaire, en plein Languedoc. Pendant tout ce temps, nous avons reçu des visiteurs ou rencontré des amis venus de France ou des quatre coins du monde.

Tout ça, alors que les journaux et les TV s’empressaient de nous submerger sous le flot des nouvelles alarmantes (feux de forêts, canicule, inondations, sécheresse, attentats, grèves,…que sais-je!). Pendant tout ce temps, j’ai profité de la douceur du climat Méditerranéen, des architectures romanes et du XIXe siècle, des festivals de folklore, de musique classique ou des opérettes, des feux d’artifice ou des corridas, des “Son et lumière “, comme des danses régionales…

Un été de rêve!

Une vraie parenthèse dans la grisaille et le terrorisme que tentent de nous imposer les “politicards et journaleux” de tout bord, pour cacher la faillite des “valeurs” qu’ils ont défendu ou imposé pendant des décennies.

Durant ces quelques semaines, je ne me suis privé de rien, fût-ce d’alcool, des fruits, du chocolat, des plats locaux, des desserts typiques, des nuits dans le hamac ou du soleil sur la peau… Je ne me suis inquiété d’aucun malheur du monde qui nous entoure!

“La marge”, comme disait André Pieyre de Mandiargues dans le livre portant ce titre, qui a eu le prix Goncourt en 1967.

Le 10 septembre, arrivé à Paris, j’ai effectué les analyses périodiques demandées par mon médecin traitant.
L’après-midi même, il m’appelait, exigeant que j’aille, toute affaire cessante, aux “Urgences ” de l’hôpital le plus proche: je risquais « le coma diabétique »!

Obéissant et discipliné comme je suis, mais avec un grand calme et beaucoup de détachement, je me suis exécuté.

J’ai déjà une longue expérience dans ce domaine : je suis déjà mort 3 fois de maladies multiples et variées qu’une bonne dizaine de médecins n’ont pas décelé. Mais, ils m’ont soigné, voir opéré, pour des affections sans aucun rapport!

Je reviendrai un jour, peut-être, sur les détails comiques ou grotesques de mes deux hospitalisations (4 jours et 1 jour) liés à cet incident de parcours, en cours d’effacement au bout de seulement 3 mois.

Entretemps, je suis passé par Barcelone, Catane, Syracuse, Bucarest, Naples, Rome, Paris, Fort Lauderdale, Panama, Cartagena (Colombie) en moins d’un mois. Et je compte achever mon périple via Mompox (toujours en Colombie), Cartagena, New-York et Barcelone, dans les prochains 15 jours. Pour revenir dans le Languedoc et à Paris, avant la fin de l’année.

Et tout ceci, malgré les conseils bienveillants et avertis de tous les oiseaux de malheur qui m’ont prévenu (souhaité?) que je deviendrai aveugle, qu’on va me couper la jambe ou que bientôt je serai idiot!

Merci, pour ce dernier point, c’est déjà fait, depuis 70 ans !

En tout cas, aujourd’hui, au bord de la mer des Caraïbes, en regardant en arrière, me viennent à l’esprit les vers d’Aragon:

« Et s’il était à refaire
Je referais ce chemin… »

Ballade de celui qui chanta dans les supplices

Je trouve que, malgré toutes ces bonnes âmes, qui se donnent la main pour me soigner et conseiller, mais surtout pour m’empêcher de vivre, je ne m’en sors pas trop mal.

« Pourvou que ça doure! », comme disait Laetitia (Bonaparte, pas H. !)

Adrian Irvin ROZEI
Club de Pesca*, Manga
Fuerte de San Sebastián del Pastelillo
Cartagena de Indias – Colombia


*Le « Club de Pesca » à Cartagena est un restaurant sublime, que je fréquente depuis une quarantaine d’années.
« On parle d’un endroit où le chant des sirènes semble se faire entendre, où les étoiles pointent et où la brise caresse les visiteurs, où les délices de la mer sont présentées sous les plus belles formes et que le monde est ivre de beauté. »
C’est de ce lieu merveilleux, prés de la Marina de la ville, dans un fort du XVIIIe siècle, que je vous écris cette missive.

Les étapes d’un voyage :

One thought on “Ballade d’un bel été qui ne craint pas l’automne…

  1. Après ces belles balades nous te souhaitons un peu de repos hivernal, avec Sabine.
    À vous deux une borne année en bonne santé, donc en bonne forme pour envisager de bons et beaux voyages en 2019.
    Henri et Dominique.

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