La Bastide Vieille, 10/10/2019
…ou 1270 jours !
C’est le temps qu’il a fallu pour que mon projet « AZULEJOS » soit achevé!
C’est long ! C’est très long!
Mais, je pense que ça valait la peine de passer tout ce temps en voyageant dans 6 pays, en dépensant des efforts d’ingéniosité et de patience et, accessoirement, quelques milliers d’Euro pour voir s’accomplir un rêve de 60 ans ! Parce que ce projet n’est que l’aboutissement d’une passion qui vient… de mon enfance.
Mais, commençons… par le début!
* * *
Quand j’avais 10 ou 12 ans, à Bucarest, je passais tous les jours, en allant vers mon école, devant une belle maison qui se trouvait, et se trouve encore, au coin de ma rue. La vue de cette maison me fascinait ! Elle présentait l’aspect d’une villa de style « néo-roumain », correspondant au goût architectural du pays au tournant du XIXème au XXème siècle. Sa façade était rehaussée de décorations en céramique polychrome, qui reprenaient des motifs traditionnels roumains.
Ce type de décoration n’est pas rare à Bucarest. Un certain nombre de bâtiments construits à la même époque en sont revêtus du même genre d’ornements. En particulier, un grand architecte roumain, Ion Mincu, avait utilisé la céramique coloré pour rehausser les façades de ses projets.
Pour moi, il était évident que la maison du coin de ma rue était une de ses réalisations. Il a fallu plus de 40 ans pour que je découvre, à Venise, que le projet de cette villa est l’œuvre de Giulio Magni, un architecte italien qui a vécu en Roumanie près de 10 ans et qui a réalisé pendant ce laps de temps une quarantaine de bâtiments, dans tout le pays. Bon nombre d’entre eux existent encore et portent, sur leur façade, le même type de décoration : de la céramique polychrome.
D’ailleurs, mon père affirmait, à cette époque, qu’un style national roumain devrait s’inspirer de ce modèle en intégrant, d’une manière ou d’une autre, ce genre d’éléments décoratifs.
Je peux affirmer, donc, que, dès mon plus jeune âge, j’ai pris goût à cette « spécialité ».
Par la suite, j’ai découvert, à travers le monde, des mûrs entiers ou des panneaux de céramique polychrome, surtout dans les façades « Art Nouveau » à Paris, Bruxelles, Milan, Budapest, Vienne, Oradea, Târgu Mureş etc., etc. Et, à ce jour, je cours encore aux quatre coins de la planéte, partout où l’on peut admirer ce type de décoration !
Bien sûr, à partir du moment où j’ai découvert le « monde ibérique » mon « gentil vice » a été assouvi!
En particulier, en Amérique Latine ce type de décoration est plus que monnaie courante ! J’ai baigné, donc, pendant 40 ans, à l’occasion de mes visites répétées de travail, dans le continent sud et centroaméricain, dans l’ambiance « azulejos », la céramique colorée traditionnelle.
Combien de fois, en dînant dans un restaurant colonial péruvien ou argentin, brésilien ou guatémaltèque, n’ai-je rêvé de pouvoir admirer, à la maison, au jour le jour, une telle décoration !
Mais, j’ai parfaitement compris que cet « embellissement » doit s’insérer dans le paysage environnant et qu’il ne peut pas être « collé » n’importe où !
Il fallait donc trouver l’emplacement approprié. Et cela, ce n’est pas une chose facile !
Et puis, un jour, au début des années 2000, mon épouse a hérité de la maison de sa mère, dans le Languedoc. J’ai commencé à entrevoir une possibilité d’avoir « mon panneau d’azulejos » !
Cela colle d’ailleurs parfaitement au « paysage » de l’endroit : nous nous trouvons à quelques pas de l’Espagne, les traditions locales intègrent ce type de décoration, les thèmes des panneaux sont communs aux deux pays…
Très vite, j’ai trouvé un endroit qui pourrait « accepter » un panneau d’azulejos : nous avons une terrasse couverte, flanquée de piliers et de deux voûtes, qui donne vers le jardin.
Il a fallu du temps pour commencer à envisager ce type de décoration. Plus de 10 ans ! Il y avait d’autres priorités, avant mes azulejos !
Et puis, à l’occasion d’une visite en Colombie au mois de mars 2016, à Bogota, j’ai découvert, dans le patio colonial d’une « finca », un panneau en céramique polychrome qui m’a beaucoup plu.
Je l’ai pris en photo, j’ai agrandi l’image et je l’ai collée sur un support en contreplaqué, que j’ai installé sur le mur de la terrasse.
A ma grande surprise, tous ceux qui l’ont vu, même sans avoir la moindre culture ibérique, ont trouvé cette décoration phénoménale !
Et ils n’ont même pas imaginé un seul instant qu’il s’agissait…d’une photo !
Mais, quand j’ai affirmé que je comptais la remplacer par un vrai panneau d’azulejos, ils ont crié :
« A quoi bon ? Tu vas dépenser une fortune pour rien ! C’est suffisant comme ça ! »
Les pauvres ! Comment leur expliquer qu’une passion n’a pas de prix. On dit bien « quand on aime on ne compte pas ! ».
Enfin ! Dans les limites du raisonnable !
C’est là qu’a commencé la partie la plus difficile du « Projet azulejos ».
J’avais vu, quelques années auparavant, qu’une maison portugaise, spécialisée dans la production d’azulejos, proposait de fabriquer des panneaux, à partir des photos du client ou de leurs propres modèles, à un prix très raisonnable. Mais, bien sûr, en « bleu et blanc », à la portugaise.
Un moment, j’ai envisagé de prendre une photo du fond de notre jardin et de leur demander de la reproduire sur le panneau de céramique. Ceci aurait pu donner une symétrie du plus bel effet. Mais, je n’ai pas pu retrouver cette maison au Portugal : la crise de l’année 2008 était passée par là ! Et, avec elle, un gros lot de faillites, dans le domaine du bâtiment.
Ensuite, j’étais prêt à accepter une image standard. Mais, les caravelles portugaises n’allaient pas avec notre décor. L’image des « vendanges » aurait pu coller, mais, encore une fois, elle était trop typée. Que faire ?
Tout d’abord, j’ai commencé à courir les ateliers d’azulejos de Paris.
En demandant des devis pour un panneau comme celui que j’imaginais.
J’ai même fréquenté les foires du bâtiment à Paris. On m’a proposé, par la seule maison qui s’occupe de cet article… des prix de « oufs » ! Et des délais… tout aussi fous !
Je voyais mon projet tomber à l’eau !
Mais, je suis trop têtu pour abandonner sans combat !
En étudiant de près la photo du panneau d’azulejos prise à Bogota, j’ai remarqué un nom et une adresse :
MENSAQUE Y RODRIGUEZ
San Jacinto 93
TRIANA SEVILLA
J’ai cherché l’histoire de cet établissement. Enorme surprise !
Il s’agit de l’un des plus fameux fabricants d’azulejos du quartier de Triana, à Séville. Avec un passé de plus de 100 ans.
http://www.retabloceramico.net/bio2_mensaquerodriguezycia.htm
Comme j’allais l’apprendre par la suite, à l’occasion des visites à Séville qui ont suivi, l’apogée de la gloire de cette maison a été marquée par
l’« Exposition ibéro – américaine » de 1929.
https://fr.wikipedia.org › wiki › Exposition_ibéro-américaine_de_1929
A cette occasion, « Mensaque Rodriguez y Cia. » a réalisé un tiers des azulejos qui décorent le cœur de l’exposition, la « Plaza de España », ainsi que l’essentiel de la décoration de l’hôtel « Hôtel Alfonso XIII (Hôtel *****) » qui peuvent être admirés encore de nos jours.
Mais, triste sort, cette maison historique a fermé ses portes en 2004 !
Le brio de ce producteur de faïences ne m’a pas étonné : Mercedes Sierra de Pérez (1877-1953), celle qui a construit le domaine « El Chico » à Bogota, l’endroit où j’ai pris ma photo, était, au début du XXème siècle la femme la plus riche de Colombie.
C’était clair qu’elle allait choisir ce qu’il y avait de plus beau au monde pour décorer sa maison. Celle-ci abrite, aujourd’hui, le musée « Mercedes Sierra de Pérez – El Chico », qui se trouve… juste en face de l’Ambassade de Roumanie en Colombie !
C’est, d’ailleurs, en allant rencontrer Mme. L’Ambassadrice que j’ai découvert ce musée!
Pour plus de détails, voir Vivere pericolosamente… la Bogotà !
J’ai commencé à rêver de Séville et d’« azulejos » historiques !
Mais, comme dit un proverbe français, « Il ne faut pas péter plus haut que son cul ! ».
En mars 2017, j’ai commencé à préparer un voyage, dont le but essentiel était la recherche d’un fournisseur d’azulejos à un prix abordable.
La tournée allait se dérouler de la manière suivante :
- les Iles Canaries,
- une croisière via Casablanca et Malaga,
- la visite de Grenade,
- un passage à Séville,
- la suite à Lisbonne,
- et, la fin, à Madrid.
A chaque fois, en dehors des monuments, musés, lieux historiques… j’ai cherché… un fabricant d’azulejos !
Avant d’arriver à Séville, rien ne me plaisait : trop cher, sans goût, pas fiable…
Arrivé à Séville, je suis tombé sur la boutique de Don Antonio, un peu par hasard. Par la suite, j’ai découvert qu’il était chaleureusement recommandé par le « Guide du Routard », pour sa connaissance des azulejos, sa disponibilité, ses prix abordables…
On peut y lire :
« Ceràmica Nazaret : c/Feria 15 Azulejos anciens (à partir du XVIe s) à prix pas exorbitants pour un souvenir bien plus original (et pas plus cher en tout cas) qu’une pâle copie achetée dans une boutique de musée. Pour 20 – 30 Euro, vous repartirez avec un authentique carreau des années 1920, et son histoire en bonus ! Antonio, le patron, est un passionné, il n’hésitera pas à vous sortir ses bouquins pour vous expliquer la symbolique des motifs, la rareté de certains pigments… »
J’ai commencé à parler avec Don Antonio. J’ai étalé ma récente connaissance dans le domaine des azulejos. Je lui ai expliqué ce dont je rêvais.
J’ai compris, très vite, que j’étais tombé sur un vrai interlocuteur, pas un « marchand de saucissons » !
Don Antonio m’a confirmé qu’il pouvait me faire un panneau d’azulejos, tel que je le voulais. Avec l’image de mon choix, les couleurs de mon choix, les délais de mon choix !
Et puis, en réfléchissant un petit moment, il m’a dit :
« J’ai aussi à la vente un panneau d’azulejos qui vient d’un palais de la région. Il a plus de cent ans. Vous voulez le voir ? »
« Bien sûr ! », ai-je répondu. Même si je craignais que l’on m’annonce, de nouveau, un prix de fou !
Don Antonio a monté, tout de suite, sur le sol de sa boutique, le panneau proposé à la vente. Quand j’ai vu l’inscription sur le revers des carreaux, j’ai failli m’évanouir : il s’agissait d’azulejos fabriqués par… Mensaque y Rodriguez !
« It’s an offer you can’t refuse! »
D’autant plus que le sujet ne pouvait que m’enchanter : le visage d’un soldat romain entouré par une construction décorative avec fruits et fleurs, débordant d’une corne d’abondance ! Et, pour tout arranger, le prix était… cinq fois inférieur à ce que l’on m’avait demandé à Paris, pour un panneau de la même taille !
J’ai commencé à calculer, mesurer, estimer… les prix, les détails du transport, l’installation en France…
Mais, Don Antonio m’a rassuré : il s’occuperait de tout, jusqu’à l’arrivée chez nous dans le Languedoc !
J’étais fasciné ! Le tout m’allait comme un gant.
J’ai pris une option ferme, jusqu’à mon retour en France : il me restait deux étapes (Lisbonne et Madrid).
Et puis, avant de sortir de sa boutique, Don Antonio m’a dit : « J’ai aussi un autre panneau avec la même origine, aux mêmes conditions ! Mais, je ne peux pas vous le montrer maintenant. »
Encore un défi à relever !
Je suis parti à Lisbonne avec mille questions dans la tête.
* * *
L’étape de Lisbonne était beaucoup plus simple !
Là-bas, j’étais attendu par mon ami Helder, qui avait bien étudié le sujet.
Pour ça, il n’a pas eu beaucoup de mal !
Helder, que je connais depuis 1970, est un excellent architecte. Mais, sa spécialité est la décoration « à la portugaise », dans les palais, les jardins, les villas, les quartiers historiques… aussi bien à Lisbonne, qu’à Goa ou au Brésil. Il a écrit plus d’une dizaine de livres, brillamment illustrés, sur tous ces sujets.
Ces livres, qui lui ont demandé, chacun, des années d’études et d’innombrables voyages, sont, aujourd’hui des références pour la culture portugaise. Il était impossible de trouver quelqu’un de plus compétent dans le domaine qui m’intéresse. Et, qui plus est, affichant une grande simplicité et ouverture à toute suggestion.
Helder m’a amené, tout de suite, chez les plus réputés fabricants d’azulejos de Lisbonne et m’a indiqué les endroits où je pourrais admirer les plus fameuses décorations d’azulejos de la ville.
Même si j’ai appris plein de choses sur le sujet, j’ai compris très vite qu’il ne s’agissait pas de l’endroit approprié pour le type de décoration que je cherchais.
Tout d’abord, à cause des couleurs (bleu et blanc) des céramiques portugaises. Ensuite, à cause du prix, quelques 30% plus cher qu’à Séville.
Mais, avec Helder, nous avons passé quelques heures dans son atelier en étudiant ensemble, à partir de ses dossiers, des variantes pour les motifs décoratifs complémentaires pour amener le panneau sévillan aux dimensions de mon mur. Les conseils de Helder ont été plus que précieux : une affaire de professionnel !
Le passage à Madrid n’a été qu’une simple formalité.
Et il est inutile de mentionner les recherches poursuivies en Italie, avec les majoliques de Sicile, ou les tentatives infructueuses dans les différents pays d’Amérique Latine.
La décision du jury sautait aux yeux: l’heureux gagnant serait… Don Antonio de Séville !
Mais, les vrais problèmes ne faisaient que commencer !
Tout d’abord, comment peut-on refuser un deuxième panneau, toujours avec cent ans d’âge, toujours de la même fabrique historique, mais que je n’avais même pas vu ! Mais, surtout, que faire avec ?
Après de longues réflexions, j’ai trouvé une solution élégante. Mais, partielle !
Le mur de notre jardin dans le Languedoc est bâti, selon la tradition du pays, en pierres sèches empilées sans mortier.
Comme la pierre dans la région c’est, plutôt, du sable aggloméré, le temps faisant son œuvre, les murs s’effritent, des espaces vides apparaissent entre les cailloux, quelquefois des morceaux de la partie haute du mur tombent.
Afin d’éviter ces inconvénients, par le passé, on a mastiqué les murs avec du ciment. Ces « pétassous » -de Pétasser : repriser (de l’occitan petaçar)- ne sont pas très esthétiques. Depuis des années, je cherche une solution pour les cacher, tout en renforçant les murs. Ce n’est pas parce que je crains la chute du mur : il était là depuis des siècles et sera encore là quand moi je serai poussière…depuis des lustres ! Mais, le coté esthétique « ça a une certaine importance !», comme disait Boris Vian.
Voilà, donc, une bonne occasion de renforcer le mur, tout en le mettant en valeur et rendre utile mon deuxième panneau d’azulejos sévillan.
Sauf qu’il faut garder une certaine symétrie. Et renforcer, aussi, le reste du mur. Ce qui veut dire… un panneau de plus !
La cause est entendue ! Mais, il resterait à choisir son dessin, négocier les conditions de délai, de prix, du transport…
Pour la faire courte, encore quelques mois pour finaliser tout ça : le nouveau panneau sera la copie de l’ancien, avec, au centre, la croix du Languedoc encadrée par deux branches, une de laurier, l’autre d’olivier.
Pourquoi ce choix ? Simple ! Nous sommes dans le Languedoc et nos fils s’appellent Laurent, respectivement Olivier !
Je dois avouer que le choix de la croix du Languedoc était déterminé aussi par des considérations personnelles : ce sigle, représentatif pour l’Occitanie, est d’origine wisigothique. Ce que peu de gens savent, dans la région, c’est que les wisigoths arboraient ce symbole bien avant d’être christianisés, au Ier siècle de notre ère, au nord de la Mer Noire. On peut le voir sur des boucles de ceinture et autres ornements, entre autre dans le Musée archéologique de Caen. C’est donc un (discret !) coup d’œil à mes origines !
En même temps, j’ai pris, de manière unilatérale, deux décisions importantes :
- d’encadrer les panneaux « soldat romain » et « croix du Languedoc » d’un cadre, copie du panneau de Bogota,
- d’ajouter un cadran solaire en azulejos, toujours au centre avec la croix du Languedoc et les branches croisées de laurier et d’olivier.
Afin de finaliser ces dessins, couleurs, tailles etc. j’ai dû courir à Séville pour une autre visite chez Don Antonio. C’était la deuxième d’une série de cinq en deux ans ! Plusieurs fois, réalisée dans la journée : départ de Paris à 6h30 du matin, arrivée à Séville à 8h30, réunion de travail avec Don Antonio dans son atelier de 10h00 à 14h00, déjeuner avec Don Antonio en ville et retour à Paris vers 20h30 ! Tout cela grâce aux billets de « Transavia » à 59 Euro aller-retour ! Qui dit mieux ?
J’ai profité de ces voyages pour visiter la ville, découvrir les murs recouverts d’azulejos (souvent exécutés par « Mensaque, Rodriguez y Cia. » !), flâner dans le quartier de Triana et ses ateliers de céramique, aussi bien que dans d’autres attractions de la ville. Toujours, selon les conseils avisés de Don Antonio, devenu maintenant mon ami.
Et puis, alors que toutes ces belles choses étaient en cours de finalisation, j’ai eu une nouvelle idée. Pourquoi ne pas commander aussi deux beaux cache-pots de 50 cm de hauteur et diamètre, afin de les installer devant la maison, dans notre jardin ? D’autant plus que leur prix est de 30% inférieur à celui des pots d’Anduze (Gard), mais pour lesquels on ne peut pas obtenir une décoration « personnalisée », comme à Séville ?
Il a fallu choisir un dessin. Pour un des pots, ce fut très simple ! De nouveau la croix du Languedoc. Mais, pour l’autre ?
Alors, je me suis dit que, moi aussi, je viens de quelque part ! Et j’ai choisi… l’aigle de Valachie, région où je suis né !
Ce fut le premier pas ! Celui qui coûte le plus cher !
Par la suite, tous les motifs décoratifs choisis allaient par paire : l’un représentant le Languedoc, l’autre la Roumanie !
C’est ainsi que, pas à pas, nous avons eu :
- la croix du Languedoc et l’aigle de Valachie,
- le flamand rose de l’Etang de Thau et le pélican du Delta du Danube,
- le coq gaulois et le bison, symbole pris sur l’écusson de la Moldavie,
- le « cheval Bayard », animal totémique de Clermont-l’Hérault, et « les dauphins de la Dobrogea ».
« La Dobrogée ou Dobroudja (Добруджа en bulgare, Dobrogea en roumain et Dobrogée dans les documents français anciens) est une région historique d’Europe, appelée Mésie inférieure puis Scythie mineure dans l’Antiquité, aujourd’hui partagée entre le Sud-ouest de l’Ukraine, l’Est de la Roumanie et le Nord-est de la Bulgarie. »
Autrement dit, une région par où sont passés les wisigoths, avant de finir leur course folle, à travers l’Europe du sud, dans le Languedoc !
https://fr.wikipedia.org › wiki › Wisigoths
Bien entendu, tous ces « rajouts » ont demandé des semaines de réflexions, des recherches sur Internet, des visites à Séville, des accords ou des refus des dessins ou tests « grandeur nature » proposés.
Par exemple, le bison de la Moldavie, demandé en rouge et jaune, a été réalisé en rouge et « caca d’oie ». Refusé ! Pas pour Dieu sait quelle lubie de décorateur insatisfait. Mais, parce que, le rouge et jaune or du drapeau moldave, ajouté au bleu et jaune de celui de la Valachie, ont donné le « bleu, jaune, rouge » du drapeau roumain, il y a un siècle et demi ! On ne peut pas rayer d’un trait de four mal réglé 150 ans d’histoire !
A suivre…
Adrian Irvin ROZEI
La Bastide Vieille, octobre 2019
Tu mérites le 1 er prix de l’opiniâtreté
Ce fut une aventure et tu peux en être fier ; le résultat est concluant c’est très beau !